Le tri postal en grève
Ce sont 2.000 emplois qui sont
menacés à La Poste. C'est ce que soutiennent la CGT, FO, SUD, l'UNSA, la CFDT,
la CFTC et la CFE-CGC, qui ont appelé ce jeudi à cesser le travail dans les
centres de tri pour protester contre la fermeture de plusieurs sites d'ici
à 2015.
La stratégie du groupe "nous
amène dans le mur et n'est pas porteuses de perspectives d'avenir ",
estime l'intersyndicale, qui demande des négociations sur le réseau de
traitement du courrier, sur les emplois, la pénibilité et sur l'ensemble des
restructurations.
Une dizaine de centres de tri postal dans dix départements sont menacés de fermeture. Parmi eux, Bobigny, Caen, Saint Etienne ou encore Rodez. L'objectif officiel de la direction, c'est de faire des économies et de rentabiliser les trois milliards d'investissement dans les machines à trier le courrier.
Moins de courrier à trier
Alors que son nouveau
directeur, Philippe Wahl, doit dévoiler dans la matinée le budget prévisionnel du
groupe pour 2014, La Poste justifie l'obligation de faire des économie par une chute prévisible de 22% de son résultat d'exploitation l'an prochain.
En cause notamment, la baisse des volumes de
courrier (-6% en 2013, -23% depuis 2008) qui va devenir "trop forte pour être compensée par la
Banque, le Colis/Express, Sofipost et les nouvelles activités initiées", indique la direction du groupe dans un document.
A l'approche de Noël, La Poste souligne avoir "mis tout en oeuvre" pour assurer la continuité du service, afin que les perturbations soient les plus faibles possibles. La distribution du courrier, les bureaux de poste, les services financiers, et le traitement des colis ne sont pas concernés par le mouvement de grève.
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