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Pression quotidienne, salaires au Smic... Les hôtesses et stewards de Ryanair en grève

Les hôtesses et les stewards français de Ryanair sont en grève ce week-end. Ils rejoignent un mouvement de grève européen commencé vendredi, et protestent contre leur niveau de rémunération et leurs conditions de travail.

Article rédigé par Grégoire Lecalot
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1 min
Des employés de Ryanair manifestent au Terminal 2 de l'aéroport El Prat à Barcelone, le 24 juin 2022. (PAU BARRENA / AFP)

Ce sont des salariés d'habitude silencieux qui vont donner de la voix. Chez Ryanair, la compagnie aérienne à bas coût, plusieurs syndicats d'hôtesses de l'air et de stewards ont appelé à cesser le travail depuis vendredi 24 juin et pour plusieurs jours, en Espagne, au Portugal et en Belgique. En Italie et en France, la grève débute samedi.

>> Grèves dans le secteur aérien : "Nous allons continuer tout l'été s'il le faut", prévient un syndicat

Les 300 hôtesses et stewards de Ryanair, basés sur les bases française de la compagnie à bas coût irlandaise (Marseille, Bordeaux, Beauvais et Toulouse) veulent, eux aussi, profiter de la reprise rapide de l'activité dans le transport aérien. D'abord au niveau de la rémunération : les salariés dénoncent des salaires au Smic, tronqués par des frais professionnels indus. "Ça peut être des visites médicales pour garder sa licence, ça peut être d'acheter son uniforme et de l'entretenir", explique Christophe Salmon du syndicat national du personnel navigant commercial (SNPNC), principal syndicat d'hôtesses et de stewards.

Les conditions de travail dénoncées

Les conditions de travail chez Ryanair sont aussi contestées : problèmes dans le calcul des jours de congés payés, des heures supplémentaires... Et la pression quotidienne de la hiérarchie est mal vécue. "Quand une personne est malade, il n'y a pas de secret médical, poursuit Christophe Salmon. Chez Ryanair, ils doivent aller s'expliquer et l'entreprise leur demande d'être un petit peu moins malade. On leur dit également que leurs jours de grève sont des absences non autorisées alors qu'en France, le droit de grève est un droit constitutionnel."

La direction de Ryanair assure négocier depuis plusieurs mois des accords collectifs couvrant 90% de ses personnels et que les perturbations sont minimes. Mais elle les mesure sur l'ensemble de son réseau européen. Dans les pays où circulent des appels au à la grève, elles sont plus importantes. Ainsi vendredi, la compagnie n'a même pas pu assurer la moitié de ses vols au départ de sa principale base belge, à Charleroi. Les syndicats français visent, pour leur part, 60% des vols perturbés ce week-end.

Grève chez la compagnie Ryanair - Reportage de Grégoire Lecalot

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