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Plusieurs centaines de médecins et soignants appellent à une "grande manifestation" pour l'hôpital public le 14 novembre

Ils demandent notamment une augmentation immédiate de 300 euros mensuels et l'arrêt des fermetures de lits.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Une soignante en grève à l'hôpital Clavary de Grasse (Alpes-Maritimes), le 18 juin 2019. (FREDERIC DIDES/SIPA)

L'hôpital est en souffrance. Plusieurs centaines de médecins et personnels soignants du "collectif inter-hôpitaux" ont décidé jeudi 10 octobre d'organiser "une grande manifestation" le 14 novembre à Paris "pour obtenir un plan d'urgence pour l'hôpital public".

Lors de cette rencontre, deux motions proposées au vote ont été adoptées à l'unanimité. La première reprend les revendications portées depuis bientôt 7 mois par les grévistes des urgences et les syndicats, notamment une "augmentation immédiate de 300 euros net mensuels de tous les salaires" et "l'arrêt des fermetures de lits d'hospitalisation".

900 lits fermés à l'AP-HP

La seconde  appelle à rejoindre le mouvement des pompiers le 15 octobre, avant un "rassemblement à Paris le 29 octobre", à l'occasion du vote en première lecture du budget de la Sécu à l'Assemblée, puis à une "grande manifestation" le 14 novembre, espérée "avec le soutien de la population". Pas d'appel à la grève, donc, ni à une "journée morte", comme l'annonçaient pourtant syndicats et grévistes des urgences la semaine dernière.

En revanche, le collectif inter-hôpitaux propose "l'arrêt du codage" des actes médicaux, ce qui priverait les hôpitaux d'une grande partie de leurs ressources financières."C'est un acte politique, pas technique. On ne joue plus, il faut en finir avec l'hôpital entreprise", a justifié André Grimaldi, ancien chef du service de diabétologie de la Pitié-Salpêtrière.

Il faut donner envie à Bercy de lâcher du lest. Les 'gilets jaunes' ont réussi, alors les blouses blanches peuvent y arriver aussi.

Renaud Péquignot, président du syndicat de médecins Action Praticiens Hôpital

à l'AFP

"Nous sommes à la croisée des chemins. C'est la dernière chance de sauver l'hôpital tel que nous le voulons", a insisté Antoine Pelissolo, chef du service de psychiatrie de l'hôpital Henri-Mondor.

Faute de personnel, 900 lits sont actuellement fermés à l'Assistance publique - Hôpitaux de Paris (AP-HP), confrontée à des difficultés de recrutement et de fidélisation chez les soignants, notamment les infirmières, a fait savoir Le directeur général de l'AP-HP, Martin Hirsch

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