General Motors va supprimer 10.000 emplois chez Opel
Ce n'est pas ce soir qu'Angela Merkel va retrouver son calme. La chancelière allemande a fait des bonds vendredi dernier lorsque le constructeur automobile américain General Motors (GM) avait finalement renoncé à vendre la marque allemande Opel, sa filiale européenne, à l'équipementier canadien Magna, option que soutenait Berlin.
Et voilà que, deuxième passage de la serpillière, GM décide elle-même de restructurer Opel, et à sa sauce. Le groupe américain n'a pas encore annoncé la répartition des suppressions d'emploi, mais il a rendu publique l'addition finale : 10.000 postes en moins sur 50.000. Il espère économiser 30% sur sa filiale européenne.
Opel est implantée en Allemagne, en Pologne, en Espagne et au Royaume-Uni avec la marque Vauxhall. De nombreux commentaires soupçonnaient Berlin de préférer l'option Magna car le Canadien promettait de sauver plus d'emplois en Allemagne.
Lors d'une conférence de presse, le vice-président de GM, John Smith a assuré qu'il y aurait “très peu de différence entre ce que [...] Magna proposait de faire et ce que General Motors va proposer de faire” et a assuré que la colère du gouvernement allemand était “compréhensible”. Des précautions oratoires qui ne signifient pas que GM aura la main moins lourde. D'autant que le gouvernement allemand a demandé le remboursement du crédit d'un milliard et demi d'euros accordé à GM pour sauver Opel. L'Américain assure que c'est déjà en partie fait, et que les 900 millions restant seront aussi rendus.
Grégoire Lecalot, avec agences
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