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G20 : pas de plafonnement des bonus

Aucune décision de plafonner les bonus n'a été prise samedi à Londres par les ministres des Finances du G20
Article rédigé par France2.fr
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Christine Lagarde à Londres samedi aux côtés des ministres des Finances des pays du G20. (© F2)

Aucune décision de plafonner les bonus n'a été prise samedi à Londres par les ministres des Finances du G20Aucune décision de plafonner les bonus n'a été prise samedi à Londres par les ministres des Finances du G20

Selon le texte de leur déclaration rendue publique à l'issue de leur réunion, ils se sont juste dit prêts à accepter "un ensemble de règles mondiales" sur les bonus.

Les règles adoptées samedi pour encadrer les primes des banquiers prévoient leur étalement dans le temps.

Elles prévoient aussi la possibilité de ne pas les verser dans leur totalité en cas de mauvaise performance de la banque, selon le principe du "bonus/malus" prôné par la France.

La question du plafonnement sera rééxaminée à l'occasion du sommet du G20 de Pittsburgh aux Etats-Unis les 24 et 25 septembre. "C'est une avancée substantielle qui a été réalisée aujourd'hui", s'est félicitée la ministre française de l'Economie Christine Lagarde, tout en prévenant que "la France va rester effectivement attentive parce que ça n'est pas la fin de l'histoire". De toute façon, a ironisé le secrétaire américain au Trésor Tim Geithner lors d'une conférence de presse, "je ne crois pas qu'il y ait un seul pays qui propose vraiment de fixer des limites de manière globale, ou des montants".

Les plans de relance maintenus

Gordon Brown a également rappelé aux pays du G20, qui représentent quelque 90% du Produit intérieur brut (PIB) mondial, la nécessité de ne pas baisser la garde malgré de meilleurs indicateurs économiques. "Toute tentative de sortie trop rapide pourrait saper les premiers signes de reprise et conduire à une nouvelle chute de la confiance des entreprises et des consommateurs", a-t-il dit.

"La croissance est en route", mais "de grands défis restent à venir", a résumé de son côté dans un communiqué le secrétaire américain au Trésor Tim Geithner, citant nommément le chômage.

M. Brown a remarqué que plus de la moitié des plans de relance annoncés dans le monde, qu'il a chiffrés à 5.000 milliards de dollars, étaient encore à venir, et que "la position prudente à adopter pour les pays du G20 était de mener les projets que nous avons mis en place".

Le Premier ministre britannique a été entendu et les pays du G20 ont réaffirmé leur engagement à "continuer de mettre en oeuvre avec détermination nos mesures de soutien financier et nos politiques budgétaires et monétaires expansionnistes", selon le texte de la déclaration.

Augmenter le capital des banques

Les ministres et banquiers centraux réunis à Londres ont dans l'ensemble apporté leur soutien à une proposition des Etats-Unis prévoyant que les banques devraient disposer d'une plus grande part d'actifs sains, a dit une source proche du G20.

L'idée serait de mieux les protéger du type de pertes catastrophiques qu'elles ont subies depuis l'an dernier raison de l'ampleur de leurs actifs toxiques.

"Les banques auront des contraintes plus grandes concernant leur niveau de capital", a-t-on ajouté. "Cela veut dire que les banques devront détenir davantage de capital, et un capital de meilleure qualité, ce qui servira d'amortisseur".

Un accord sur la réglementation des banques en matière de capital serait une avancée marquante sur la question litigieuse de la réforme du système bancaire.

La situation économique générale paraît meilleure que celle qui prévalait en avril lorsque les ministres des Finances et les banquiers centraux du G20 s'étaient réunis à Londres. Cette
fois-ci, il est moins question de la lutte contre la crise actuelle que des moyens d'éviter qu'un tel cataclysme financier ne se reproduise.

Les ministres du G20 se sont dits également "prêts" à sanctionner à partir de mars 2010 les paradis fiscaux qui refusent de se conformer aux normes internationales.

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