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Freescale: la police intervient à nouveau

Les salariés de la société américaine Freescale ont bloqué à nouveau mardi les accès de leur usine, avant d'être délogés
Article rédigé par France2.fr
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Grévistes de Freescale bloquant un dépôt de bus de Toulouse (23 septembre 2009) (© AFP / Pascal Pavani)

Les salariés de la société américaine Freescale ont bloqué à nouveau mardi les accès de leur usine, avant d'être délogésLes salariés de la société américaine Freescale ont bloqué à nouveau mardi les accès de leur usine, avant d'être délogés

La police est intervenue pour débloquer les accès du site. Les grévistes dénonçaient les propositions de la direction concernant leurs indemnités de licenciement.

Freescale (ex-Motorola) va licencier 800 salariés (sur 1.600) du fait de la fermeture de l'atelier de fabrication, fin 2011. La direction s'est engagée à reclasser l'ensemble du personnel.

"On est en situation de blocage, il n'y a plus de discussions. Nous maintenons le blocage des accès du site. Ils proposent à peine plus que l'indemnité légale de licenciement. Par exemple, pour moi c'est de l'ordre de 50.000 au lieu d'environ 46.000 euros", a déclaré à l'AFP Laurent Montoni, représentant CGT au comité d'entreprise, après deux réunions de négociation mardi.

Le syndicaliste avait prévu la nouvelle intervention des CRS pour débloquer les accès à l'usine dont la production est "pratiquement paralysée" depuis le début de la grève il y a un mois. Vendredi, une brève séquestration des dirigeants avait été déjà suivie d'une intervention de la police. Samedi, dimanche et lundi, les non-grévistes n'ont pu entrer dans l'usine que sous la protection de la police, selon la direction et la police.

Les employés de Freescale ont multiplié les actions sur le terrain ces dernières semaines, comme l'avaient fait ces derniers mois les salariés de l'usine Molex de Villemur-sur-Tarn, près de Toulouse.

Les salariés se mobilisent

Les salariés de Freescale (composants électroniques) sont en grève à l'appel de l'intersyndicale CGT-CFDT-CFTC contre les conditions de fermeture de leur unité de fabrication et les modalités de leur licenciement depuis plus de trois semaines. Sur les 1600 personnes employées par le groupe américain Freescale, 800 devraient voir leur poste disparaître à la fin 2011.

Les grévistes réclament avant tout "des indemnités de licenciement décentes", évoquant le chiffre de 150.000 euros, alors que les non-grévistes ont déjà négocié des accords sur la formation et que la direction met en avant ses efforts de reclassement.

Ces derniers jours, les salariés ont donc multiplié les actions spectaculaires en bloquant la sortie des bus des dépôts de la ville, l'accès à l'aéroport de Toulouse-Blagnac, en envahissant le conseil d'administration de l'université du Mirail et la gare de Toulouse et en effectuant un barrage filtrant aux portes d'Airbus.

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