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Fraudes : si vous commandez du thon rouge à Bruxelles…

L'ONG Oceana, spécialiste de la lutte pour la protection des océans, a découvert qu’un tiers des poissons apportés à table à Bruxelles n’étaient pas ceux annoncés sur les cartes des restaurants, des bars à sushis et même des cantines de la Commission européenne. Elle réclame un étiquetage plus strict.
Article rédigé par Pierre Benazet
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (A Bruxelles, le thon rouge est souvent remplacé par du thon albacore ©  LEMAIRE/ZEPPELIN/SIPA)

Si vous commandez du thon rouge à Bruxelles, vous avez 95% de chances que le serveur vous apporte autre chose, le plus souvent du thon albacore. Les fraudes sont plus rares avec la sole ou le cabillaud. Mais ces deux espèces sont régulièrement remplacées par d’autres, en particulier du pangasius, un poisson d’eau douce élevé dans le delta du Mékong.

Du bateau à l’assiette, l’ONG ne sait pas à quel moment la fraude intervient mais elle est répandue. Nicolas Fournier, spécialiste des questions européennes chez Oceana :

"En France on avait fait les supermarchés, on avait trouvé 4% de fraude. Il existe un nombre d'études assez important aux Royaume-Uni, en Italie, en Grèce et en Espagne qui montre que la fraude est généralisée. En France, la fraude est moins importante car les règles d'étiquetage sont beaucoup plus strictes".

 

À Bruxelles, cinq espèces de poissons ont été discrètement prélevées dans des plats commandés au restaurant et le laboratoire a identifié trente-cinq espèces différentes dont une inconnue. Les restaurants les plus mal notés sont les bars à sushi avec 54% de fraude et 38% de fraude pour les cantines des institutions européennes où s’attablent en particulier ceux qui sont chargés de la politique de la pêche.

 

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