Fraude : le vol de plaques funéraires en hausse
Ce sont des photos de soldats en uniforme, de petits médaillons en noir et blanc, qui honorent les militaires morts aux champs d’honneur. A côté, leur nom ou leurs médailles. Ces objets disparaissent des cimetières français. Celle de Robert Cahart, mort dans les tranchées, a été volée il y a quelques semaines. “C’est honteux, pour des soldats qui ont versé leur sang pour la France”, affirme sa nièce. Les plaques funéraires font l’objet d’un trafic de plus en plus lucratif. Dans les cimetières, elles sont à la portée de tous. Ces objets sont convoités par les collectionneurs. Impossible de savoir combien sont volés chaque année, mais ils sont revendus sur les sites en ligne.
185 plaques disparues rendues aux communes en trois ans
Historien, passionné ou simple collectionneur, les profils des vendeurs sont divers. Depuis plusieurs semaines, Jean-Pierre Mennessier, bénévole à l’association "Souvenirs français", tente de convaincre un antiquaire qui a obtenu trois plaques aux enchères. Si le vol n’est pas prouvé, le vendeur ne sera pas inquiété, mais reste la question morale. Depuis trois ans, 185 plaques disparues ont été rendues aux communes. En France, le vol d’objet provenant de monuments funéraires est puni d’un an de prison et 15 000 euros d’amende.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.