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Food Watch cible des produits "trompeurs" dans les supermarchés

L'ONG allemande est allée puiser dans les rayons des grandes surfaces pour vérifier les affirmations présentes sur les étiquettes de certains produits. Résultat : les filets de dinde "à l'étouffée" de Leclerc, la vinaigrette "aux tomates séchées" de Puget ou encore les raviolis "au jambon cru et au parmesan" de Lustucru induiraient les clients en erreur.
Article rédigé par Antoine Krempf
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Maxppp)

Les filets de dinde "à l'étouffée " de chez Leclerc
contiendrait "100% de filet ", à en croire l'étiquette du produit.
Faux, d'après Food Watch. L'ONG affirme qu'il n'y aurait que "84% de
viande, le reste c'est de l'eau, des additifs et du sel
". Ainsi, "le
consommateur paye six tranches de dinde
" alors que "en réalité, le
paquet n'en compte réellement que cinq
".

Pour protester contre ces "ruses des industriels ",
l'ONG allemande a lancé ce mardi sa première pétition en France : "Non à
la dinde à l'eau !
", visant directement Michel-Edouard Leclerc, le patron
des enseignes éponymes. Ce dernier se défend en explique que sa dinde
"répond bien au code de bonnes pratiques, qui a été élaboré par
l'industrie et validé par la DGCCRF
", les services de répression des
fraudes et de protection des consommateurs.

Un yaourt "aux fruits bio", sans fruit et sans bio

Leclerc n'est pas le seul fabricant concerné par l'opération
de Food Watch. La soupe en sachet "au bœuf et aux carottes " de chez Maggi
comporterait en fait "0% de bœuf" , "1,1% de jus de cuisson "
avec "5,5% de carottes ". Quant à la vinaigrette "aux tomates
séchées
" de Puget, elle ne contiendrait que "1% de tomate, de
l'huile de colza et du vinaigre blanc
". De leur côté, la farce des
raviolis "au jambon cru et au parmesan " ne serait composé que de 24%
de jambon. Enfin, les yaourts "bio aux fruits rouges " de chez Vrai ne
contiendrait pas un seul microgramme de fruit mais "seulement des arômes
pas bio du tout
".

A travers cette opération, Food Watch affirme surtout
vouloir pousser les fabricants à jouer la carte de la transparence et
"éventuellement qu'il modifie certains ingrédients ". L'ONG vise
également les grandes surfaces "qui ne peuvent échapper à leurs
responsabilités
" en mettant des produits aux étiquettes mensongères dans
leurs rayons.

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