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Fillon enterre le bouclier fiscal et exonère 300.000 foyers fortunés

Le Premier ministre a confirmé ce matin deux décisions qui étaient dans les tuyaux gouvernementaux depuis plusieurs semaines : la suppression du bouclier fiscal, très décrié depuis sa création et l'exonération d'impôt sur la fortune d'environ la moitié des contribuables qui le paient aujourd'hui. Quant à supprimer cet ISF pour de bon ? La question n'est encore tranchée. _ Pas question enfin d'augmenter les droits de succession ou d'instaurer une nouvelle tranche d'impôt sur le revenu des plus riches.
Article rédigé par franceinfo
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C'est d'entrée de jeu, à l'ouverture d'un colloque sur la fiscalité et le patrimoine au ministère de l'Économie et des Finances ce matin, que François Fillon a énoncé noir sur blanc les premières orientations de la réforme de l'impôt de la fiscalité, qu'il espère voir adoptée par le parlement avant l'été.

"Mettre fin aux défauts de l'ISF"

D'un côté, il met fin au bouclier fiscal "incompris". De l'autre, il exonère la moitié des foyers assujettis à l'ISF, soit environ "300.000 foyers qui y sont entrés depuis dix ans
essentiellement à cause de la flambée des prix de l'immobilier",
a-t-il précisé. Cet impôt touche actuellement environ 600.000 foyers pour environ quatre milliards d'euros. Sera-t-il in fine aménagé ou radicalement supprimé ? Le gouvernement se donne encore un peu de temps pour trancher.

En revanche, le Premier ministre s'est voulu rassurant à l'égard des contribuables intermédiaires sur l'échelle fiscale. Pas question, dit-il, de revenir sur l'allègement des droits de succession instauré en 2007. "Nous voulons que chacun puisse transmettre à ses enfants le
fruit de son travail ", assure-t-il.
_ Pas question non plus de créer une nouvelle tranche fiscale, "qui ouvrirait la voie à un
alourdissement de l'impôt sur le revenu".

Pas question de "grand soir fiscal" donc, a résumé le Premier ministre. Le PS dénonce une réforme au bénéfice d'une infime minorité (les 300.000 contribuables) "alors que le budget 2011 a prévu une augmentation des impôts pour tous".

Cécile Quéguiner, avec agences

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