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Fermeture de Dia : le hard-discount à la peine en France

La fermeture annoncée ce jeudi des quelque 900 magasins du groupe espagnol symbolise la perte de vitesse du hard-discount dans l'hexagone. En l'espace de cinq ans, les grandes surfaces à bas coût sont passées de 15% à 12% de parts de marché, deux fois moins que ce que prévoyaient les experts. Les Aldi, Lidl et autres Dia ont notamment payé la concurrence des enseignes traditionnelles et leurs produits discount.
Article rédigé par Florent Guyotat
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (Maxppp)

La France devait devenir un
paradis pour les hard-discounter. Au milieu des années 2000, certains
spécialistes estimaient que les parts de marché du hard discount allaient grimper
jusqu'à 25 %. Mais, depuis cinq ans, la part de marché des hard discounter a
baissé petit à petit pour échouer aux alentours des 12 %. Par ailleurs, 151 magasins ont fermé boutique entre août 2012 et 2013 selon Nielsen.

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Alors pourquoi ce
retournement de tendance ? En fait le hard discount fait face à la riposte des
hypermarchés traditionnels. Carrefour, Auchan, Leclerc, ont énormément
développé leurs produits à bas prix.

Les hard discounter moins bon marché

D'autant que les grandes enseignes se sont
lancées ces dernières années dans une impitoyable guerre des prix, réduisant les
écarts avec les Dia, Lidl et autres Aldi. D'après une étude de Familles
rurales
, le panier de produits premiers prix est d'ailleurs devenu plus cher
dans le hard discount (103,65 euros) que dans les supermarchés (94,13 euros).

Mais cela ne veut pas dire que
le hard discount est mort. Le groupe Casino, propriétaire des supérettes Leader
Price et Franprix, pourrait être intéressé par le rachat de tout ou partie des
magasins Dia. Carrefour pourrait aussi se mettre sur les rangs pour étendre son
réseau de proximité Carrefour City et Carrefour Market.

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