Ex-Spanghero : un répit de six mois obtenu au tribunal
En déposant le bilan de son entreprise, Laurent Spanghero avait pris le risque d’une liquidation judiciaire. Mais grâce à des contacts pour une possible reprise, le patron se sentait confiant pour obtenir un redressement judiciaire, tout en maintenant l'activité de produits cuisinés. Il reste toutefois un écueil. Si l’entreprise a changé de nom depuis l’affaire de la viande de cheval, elle en subit toujours les conséquences.
En filigrane, encore le scandale de la viande de cheval
Le sursis accordé par le tribunal de commerce de Perpignan va permettre de faire jouer les assurances garanties salaires (AGS). La centaine d’employés de La Lauragaise pourra ainsi recevoir les salaires du moi de mai. Mais le redressement judiciaire décidé mercredi montre que l’entreprise, malgré son nouveau nom, ne s’est jamais vraiment remise du scandale en 2013 de la viande de cheval, vendue comme étant du bœuf.
En effet, la société n’a qu’une seule activité, comme le cassoulet, les lentilles ou les saucisses de Toulouse. Elle n’a pas encore retrouvé la confiance d’importants clients dans la grande distribution et il lui manque également un secteur plus rémunérateur comme le négoce de viande.
Une entreprise fragile
Dans ce contexte d'affaire très médiatisée, la trésorerie de La Lauragaise reste défaillante pour supporter notamment le paiement du crédit-bail, qui a servi à Laurent Spanghero pour reprendre l’entreprise. D’autant que lors des formalités en juillet 2013, l’ancien rugbyman avait dû payer aux salariés des congés, acquis précédemment. Il a aussi financé des investissements importants, tout cela dit-il "avec un manque de soutien des financiers, notamment de la Banque pour l’investissement (BPI)".
Laurent Spanghero pense toutefois qu’avec ce sursis, La Lauragaise a un avenir, car depuis trois mois, "elle intéresse un repreneur ".
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