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Espionnage : l'enregistrement qui accable Renault

L'entreprise avait bien conscience de s'être fourvoyée dans un faux scandale d'espionnage, dès le mois de février. Selon un document révélé par l'Express et France 2, Renault a choisi de licencier ses trois cadres sans aucune preuve...
Article rédigé par franceinfo
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C'est un document exclusif. Et explosif, que publie l'Express et que diffuse France 2. Explosif, pour Renault.

Il s'agit de l'enregistrement d'une réunion, sous haute tension, le 14 février dernier. Dominique Gevrey, le responsable de la sécurité de Renault, est convoqué par sa hiérarchie. Parce qu'il refuse de donner le nom de son mystérieux informateur, celui-là même qui est à l'origine de l'affaire. La direction commence à se demander si elle n'a pas été baladée...

Nous sommes le 14 février, un mois après que la direction a déposé plainte. Christian Husson, le directeur juridique de Renault, s'adresse à Dominique Gevrey : “Donne-nous des pistes, aide-nous à trouver la solution !”. L'avocat de Renault, Me Jean Reinhart, enchaîne : “si on regarde avec un peu de recul le dossier, tout tient en une personne qui nous a donné des renseignements extrêmement précis (...) Est-ce que cette personne nous a baladés? (...) Le scénario catastrophe peut exister.”

Dominique Gevrey continue à défendre son informateur ; refuse de donner son nom. Et accuse à son tour Renault d'avoir “voulu aller trop vite”.

“Le plus important, c'est qu'on retombe sur nos pattes sur la matérialité
de l'existence de ces comptes”, estime alors Christian Husson... Avant d'ajouter : “si jamais la DCRI apprenait avant nous qu'il n'y a pas la soudure (ndlr, la preuve matérielle), là c'est la fin des haricots pour la boîte, pour Ghosn, pour tout le monde. Ça part en couille mais grave! C'est la bombe atomique !”

Depuis, le dossier s'est totalement dégonflé. Il n'y a jamais eu d'informateur. Et Dominique Gevrey est en prison...

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