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Espionnage chez Renault : la piste chinoise ?

Les services secrets français privilégient la piste chinoise après la mise à pied de trois cadres soupçonnés d'avoir diffusé à l'extérieur des informations sensibles. Le constructeur automobile a annoncé son intention de porter plainte.
Article rédigé par franceinfo
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Actualisé à 13h45
Selon Le Figaro, Renault soupçonnerait un "acteur chinois" d'être impliqué dans l'affaire d'espionnage industriel. Information confirmée par Bernard Carayon, député UMP et spécialiste des questions
d'intelligence économique : "Les soupçons se portent effectivement dans cette direction".
Le ministre de l'Industrie, Eric Besson avait qualifié hier de "guerre économique" cette affaire d'espionnage visant des projets phare de voitures électriques.

Les services de contre-espionnage saisis ou non ?

Une source proche du gouvernement affirmait ce matin que la Direction centrale du
renseignement intérieur avait été saisie par l'Elysée d'une enquête, et qu'elle suivait également cette piste chinoise.
_ Mise au point de la DCRI en fin de matinée : elle affirme ne pas avoir été "saisie judiciairement à ce jour. Rien ne lui a été
demandé".

Renault a mis à pied lundi trois cadres dirigeants soupçonnés de ne pas avoir respecté le secret entourant des informations stratégiques. Le groupe a justifié cette mesure exceptionnelle par la nécessité "de protéger, sans attendre, les actifs stratégiques, intellectuels et technologiques de notre entreprise".

Selon des sources proches du dossier, un des cadres mis à pied fait partie
du comité de direction de Renault, un autre travaille sur le programme des
véhicules électriques.

Le constructeur automobile, détenu à 15% par l'Etat français, et son
allié japonais Nissan ont déjà investi 4 milliards d'euros dans le
développement de la voiture électrique. Le tandem ambitionne de devenir leader
mondial de ce secteur.

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