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Epargner pour sa retraite grâce à une carte de crédit : prudence de rigueur

Se constituer une épargne retraite rien qu'en faisant des achats ! C'est ce que propose une nouvelle carte de paiement, Futuréo qui sera commercialisée à compter du 22 novembre. Au prix d'une carte bleue classique, elle permettrait à chaque achat d'épargner 0,5 % du montant dépensé, et ainsi d'alimenter une assurance-vie. _ Un concept très attirant à un moment où les Français s'inquiètent de ce que seront leurs revenus après la retraite. Les associations de consommateurs, plus que sceptiques, appellent à la prudence.

franceinfo

Radio France

Publié le 01/11/2011 23:00 Mis à jour le 07/05/2014 16:22

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C'est ce qu'on appelle surfer sur une actualité un brin anxiogène. La carte Futuréo est présentée comme une solution pour financer une partie de votre retraite. Avec cette carte vous faites par exemple vos courses de la semaine d’un montant de 100 euros, et 50 centimes vous sont aussitôt reversés pour alimenter une assurance-vie.
_ Chez certains commerçants partenaires du programme, cela pourra être des rétrocessions plus importantes encore, promet Mastercard : jusqu'à 20 % du montant des achats.

Le dispositif est financé par les commerçants eux-mêmes, qui y verraient un moyen de fidéliser leurs clients.
_ "Nous avons fait des simulations, un consommateur moyen pourra en 25 ans se constituer grâce à cette carte un complément de retraite de 22 000 euros, c’est tout de même important à un moment où tout le monde se préoccupe de ses vieux jours !", explique Emmanuel Petit, PDG de Mastercard France.

Le concept en lui-même n'a rien de révolutionnaire. C'est un programme de fidélisation, comme il en existe beaucoup avec des miles, des cadeaux ou des points.
Mais au sujet de Futuréo, les associations de consommateurs et d'usagers de banques sont particulièrement sceptiques. "Un Français en moyenne dépense 6.000 euros par an avec sa carte bleue. 0,5 % de 6.000 euros, ca fait 30 euros. Sur 25 ans, on totalise 750 euros. On est loin des 22.000 euros promis", calcule Thierry Saniez, de l’association de consommateurs CLCV ( Consommation Logement et Cadre de Vie).
Il note également que l’inflation n'est pas prise en compte dans les calculs avancés par Mastercard et Futuréo. Or 22.000 euros dans 25 ans ne vaudront plus les 22.000 euros d’aujourd’hui.

Selon les associations de consommateurs, il demeure donc de nombreuses zones d’ombre autour de cette nouvelle carte de paiement. Mastercard promet de présenter les détails de cette offre lundi prochain. D'ici 5 ans, l’objectif de Futuréo est de séduire 600.000 clients en France.

Mathilde Lemaire (service Economie et Social)