Un ouvrier de PSA mis à pied pour une paire de gants

Il peut garder son emploi. Un salarié de PSA à Poissy (Yvelines), menacé de licenciement pour une paire de gants de travail retrouvée dans son sac, a finalement écopé d'une mise à pied de deux jours, rapporte l'AFP, mercredi 17 juin. "C'est une victoire de la mobilisation et de la solidarité contre l'arbitraire", a réagi Jean-Pierre Mercier, délégué central CGT. "La direction a pris une claque, et tant mieux, elle ne l'a pas volée", a-t-il poursuivi.

Le litige portait sur une paire de gants. L'ouvrier de 33 ans avait été convoqué le 9 juin pour un entretien préalable à licenciement par la direction qui lui reprochait un "vol". La direction de PSA maintient que les gants retrouvés dans le sac de ce père de famille par un gardien lors d'un contrôle inopiné ne sont "absolument pas ses gants de travail", mais "des gants de conducteur de machine neufs". "On ne peut donc pas parler d'oubli", a-t-elle ajouté.

D'après Jean-Pierre Mercier, il s'agit au contraire de "gants de palucheur usagés", dont l'homme se servait à son poste pour "lisser les tôles sorties de la presse" et qu'il avait "oubliés" dans son sac.