Trois candidats à la reprise du groupe Kem One
La période d'observation du groupe lyonnais placé en redressement judiciaire va être prolongée de deux mois. Objectif : permettre l'examen des trois offres de reprise.
Deux mois de sursis et trois repreneurs potentiels pour les salariés de la branche principale de Kem One. L'avenir des 1 300 emplois menacés par le redressement judiciaire du groupe chimique s'est éclairci, vendredi 20 septembre, lors d'un CCE, à Lyon (Rhône). L'administrateur judiciaire en charge du dossier a annoncé aux organisations syndicales qu'il allait demander au tribunal de commerce une prolongation de deux mois de la période d'observation, qui devait initialement se terminer le 26 septembre. Deux fonds américains et la CGT se sont finalement portés candidats à la reprise de Kem One, l'ex-pôle vinylique d'Arkema.
Le délai supplémentaire est destiné à lever les "conditions suspensives" qui figurent dans les offres de reprise émanant des fonds Sun European Partners et Open Gate Capital. Ces clauses concernent notamment l'apurement des dettes de Kem One envers ses fournisseurs, estimées au total à environ 210 millions d'euros, selon une source syndicale. Les deux fonds exigent également la mise en œuvre d'un plan de sauvegarde de l'emploi portant sur la suppression d'une centaine de postes et la signature d'un accord de compétitivité dans les deux mois précédant une reprise éventuelle.
La CGT, dont le projet de reprise s'appuierait sur un consortium réunissant les partenaires économiques de Kem One, avec la participation de l'Etat et des collectivités publiques, a demandé à Matignon l'organisation d'une table ronde réunissant tous les acteurs. Le syndicat estime que "les deux fonds américains apportent en moyenne 60 millions euros de fonds propres. Ce n'est pas avec ça qu'on peut maintenir l'activité et encore moins sécuriser une filière".
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