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Alstom : ce que Siemens s'apprête à mettre sur la table

Cette proposition pourrait être présentée dans la semaine, indique Reuters.

Article rédigé par franceinfo avec Reuters
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
La branche "énergie" d'Alstom est convoitée par le groupe américain General Electric et l'allemand Siemens. (PATRICK KOVARIK / AFP)

Siemens prépare une offre formelle pour reprendre la branche énergie d'Alstom. Cette  proposition pourrait être présentée dans la semaine, indique Reuters dimanche 18 mai. Le géant français a déjà engagé des négociations avec l'américain General Electric, qui offre 12,35 milliards d'euros pour reprendre ses actifs dans l'énergie.

Mais, sous la pression du gouvernement, il a donné accès à ses comptes à l'Allemand Siemens afin que le groupe puisse également soumettre une offre d'ici le 2 juin, date prévue pour l'entrée en négociations exclusives avec GE. 

Voici ce que l'on sait de cette offre qui, quand bien même elle ne séduirait pas Alstom, selon certaines sources proches des tractations, permettrait au gouvernement français de faire monter les enchères avec GE.

Une offre à 14,5 milliards de dollars

D'après Reuters, elle s'élèverait à 14,5 milliards de dollars (soit 10,6 milliards d'euros), contre environ 12 pour General Electric. Cette offre inclue du cash et des transferts de certains actifs ferroviaires de Siemens au groupe français.

Création de deux "champions nationaux"

L'idée serait de créer deux "champions nationaux", l'un dans l'énergie avec Siemens, l'autre dans les transports autour d'Alstom. Les actifs d'Alstom dans l'énergie éolienne et l'énergie nucléaire seraient parallèlement vendus à Areva, répondant ainsi aux inquiétudes du gouvernement sur l'indépendance énergétique du pays, selon deux sources financières.

Une entrée de l'Etat au capital

L'Etat, qui voit cette offre d'un bon œil, pourrait monter au capital d'Alstom-rail pour peser sur les décisions à venir. Il ne détient que 0,9% du capital d'Alstom actuellement. Selon diverses sources, Paris pourrait monter au capital d'Alstom - l'une d'elle a évoqué une participation de plus de 10 % - afin de garantir que le groupe, sauvé de la faillite par des fonds publics il y a dix ans et resté un important employeur industriel dans l'Hexagone, conservera ses racines françaises.

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