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Perturbations et agressions : que s'est-il passé sur le réseau RER mercredi

Deux conducteurs ont été agressés mercredi soir par des voyageurs pris dans d'importantes interruptions de trafic ferroviaire qui ont touché environ 50 000 personnes. Francetv info remonte le fil de la soirée.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Des usagers attendent le RER dans une station parisienne, le 18 octobre 2012. (FRÉDÉRIC SOREAU / AFP)

SOCIETE - Mercredi noir pour les usagers et le personnel du RER. D'importantes perturbations ferroviaires au nord de Paris ont touché 50 000 voyageurs et deux conducteurs, dont un brièvement hospitalisé, ont été agressés mercredi 7 novembre dans la soirée lors de ces perturbations. Le ministre des Transports, Frédéric Cuvillier a demandé jeudi 8 novembre au président de la SNCF, Guillaume Pepy, de lui adresser un rapport détaillé sur les faits. Que sait-on pour le moment des évènements ? Francetv info remonte le fil chronologique de la soirée.

1Un problème d'alimentation électrique perturbe la circulation des trains

Les perturbations sont nées à 17h45 d'un problème de caténaire sur la ligne entre Paris et Mitry (Seine-et-Marne). Ce souci technique, qui a été réglé à 18h40, "aurait dû concerner 150 personnes pendant une heure", a expliqué un porte-parole du réseau Transilien"Au final, on se retrouve avec une vraie pagaille qui a touché des dizaines de milliers de personnes."

En fait, à la suite de ce problème technique, des voyageurs, impatients, sont descendus sur les voies, provoquant des incidents de trafic en chaîne jusqu'en fin de soirée, selon la SNCF. 

2Des passagers marchent sur les voies

La situation est rapidement devenue très complexe à gérer avec des voyageurs excédés sur les quais de la gare du Nord et des centaines d'autres marchant sur les voies après l'arrêt de leur train entre deux stations. Ce qui a poussé la SNCF à couper l'électricité alimentant le réseau, pour des raisons de sécurité. "La présence de personnes disséminées sur les voies a progressivement entraîné une paralysie puis un blocage de tout mouvement de train en gare du Nord à 21h25 pendant une heure et demie", selon le ministre des Transports. 

La circulation des trains de banlieue, des grandes lignes, y compris internationales, au départ de la gare du Nord, à Paris, a été fortement perturbée pendant plusieurs heures. "C'est la présence de voyageurs sur les voies (...) qui a entraîné l'arrêt de tous les trains", a souligné le ministre.

Mais les usagers, mis en cause, estiment qu'il faut s'intéresser au point de départ : un défaut de maintenance des installations électriques. Les perturbations sont "la démonstration spectaculaire d'un réseau à bout de souffle", juge le porte-parole de l'Association des voyageurs-usagers des chemins de fer, Willy Colin. Tel est aussi l'avis du député UMP Pierre Morange, rapporteur d'une commission d'enquête sur les dysfonctionnements du RER en Ile-de-France.

"A la sortie du tunnel de la gare du Nord, notre train s'est arrêté. Quatorze trains étaient immobilisés. Ce sont les agents SNCF qui ont demandé aux passagers, parfois avec des enfants, de descendre sur les voies", a raconté à l'AFP Christiane, qui a mis plus de six heures pour arriver chez elle contre une demi-heure normalement. D'autres passagers ont exprimé leur mécontentement sur Twitter.

3Dans la pagaille, deux conducteurs agressés

"Cette situation a aussi entraîné des énervements ayant conduit à l'agression de deux agents de conduite", a ajouté le ministre des Transports. Des voyageurs excédés par les perturbations s'en sont pris à deux conducteurs. Une pierre a été lancée sur la cabine de pilotage d'un RER, brisant une vitre sans toucher le conducteur à l'intérieur. Il n'a subi aucun dommage.

Un second agent de conduite a été légèrement blessé lors d'une altercation avec un voyageur qui lui a asséné des coups au visage, a précisé le ministère par la suite. L'homme, très brièvement hospitalisé, a pu rentrer chez lui mercredi soir, selon la même source.

Le ministre Frédéric Cuvillier a "condamné cette violence et exprimé sa solidarité à la fois aux agents de conduite et aux passagers ayant vécu ces heures difficiles"

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