Moscovici appelle l'ex-patron d'Air France à rembourser "de lui-même" sa prime
Pour le ministre de l'Economie et des Finances, il s'agit d'une question de morale alors que la compagnie aérienne vit une difficile période de restructuration.
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![Le ministre de l'Economie et des Finances, Pierre Moscovici, en Allemagne, le 21 mai 2012. (WOLFGANG KUMM / MAXPPP)](https://www.francetvinfo.fr/pictures/E4AtyVkQ1stQ6CFBw_KQ-IuRhCA/0x0:3976x2228/432x243/2012/05/31/14816A007773F097.jpg)
Il doit rembourser. Le ministre de l'Economie et des Finances, Pierre Moscovici, a réclamé jeudi que l'ancien directeur général d'Air France, Pierre-Henri Gourgeon, rende la prime controversée qu'il a touchée. "La morale voudrait que, de lui-même, Pierre-Henri Gourgeon rembourse cela", a déclaré le ministre sur France Inter jeudi 31 mai.
Il a réaffirmé qu'aux yeux du gouvernement, cette prime de 400 000 euros versée au départ du dirigeant à l'automne n'allait "pas dans le sens de la décence", alors qu'Air France traverse une phase de restructuration difficile. Par ailleurs, l'Etat, actionnaire à 15% du groupe Air France-KLM, s'opposera à sa validation par l'assemblée générale de la compagnie prévue jeudi, a-t-il prévenu.
La prime dont Pierre-Henri Gourgeon a bénéficié en octobre 2011, en contrepartie d'un engagement de non-concurrence pendant trois ans, fait partie d'une rémunération exceptionnelle d'un montant de 1,4 million d'euros, décidée par le conseil d'administration à la suite de son éviction. Elle a été accordée dans le cadre d'une convention liant l'ex-patron au groupe. Le Code du commerce prévoit qu'elle soit soumise aux actionnaires. Une non-ratification de cette prime jeudi ne signifierait cependant pas une obligation de remboursement par son bénéficiaire.
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