Luxe : LVMH et Hermès ne peuvent pas se sacquer
Le groupe de Bernard Arnault et la maison Hermès s'affrontent à coup de plaintes après l'entrée au capital du premier dans la seconde.
ENTREPRISES - Duel judiciaire au sommet du luxe. Le groupe LVMH du milliardaire Bernard Arnault a riposté, mardi 4 septembre, à la plainte d'Hermès sur les conditions de son entrée en 2010 au capital de la maison de luxe. Il a annoncé le dépôt d'une plainte pour "chantage, dénonciation calomnieuse et concurrence illicite".
Un peu plus tôt, le parquet de Paris avait indiqué qu'Hermès venait de porter plainte pour "manipulation de cours, délit d'initié, complicité de délit d'initié" contre LVMH. "Hermès International confirme avoir déposé plainte contre le groupe LVMH, le 10 juillet 2012. Cette plainte porte sur les modalités d'entrée de LVMH dans le capital d'Hermès International", a indiqué la société dans un bref communiqué.
L'actionnaire LVMH toujours indésirable chez Hermès
LVMH, le numéro 1 mondial du luxe, détient à ce jour 22,6% du capital du sellier. Il avait fait irruption au capital d'Hermès en octobre 2010 à la surprise générale, en y prenant d'abord une participation de 17%.
Ulcérés par cette intrusion jugée hostile, les actionnaires familiaux d'Hermès ont riposté en sanctuarisant une majorité du capital du groupe dans une holding non cotée, dénommée H51, après y avoir été autorisés par la cour d'appel de Paris en septembre 2011.
Depuis, LVMH est toujours resté un actionnaire indésirable. Selon une porte-parole d'Hermès, la plainte de la maison de luxe constitue "la suite logique des interrogations du groupe sur les conditions d'entrée de LVMH à son capital". Si un soupçon de délit se confirmait, la procédure usuelle consisterait à confier une enquête préliminaire à la police financière.
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