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Le PDG de L'Oréal veut supprimer les stock-options

Jean-Paul Agon souhaite remplacer ce mode de rémunération par un "système d'actions de performances" qui serait accordé au bout de quatre années en fonction de "certains critères".

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Grâce aux stock-options, Jean-Paul Agon a été le patron du CAC40 le mieux rémunéré en 2010, avec 10,7 millions d'euros, selon un cabinet d'études. (CHRISTOPHE PETIT TESSON / MAXPPP)

"En avril, je proposerai au conseil d'administration l'arrêt total du système de stock-options chez L'Oréal, pour tout le monde et dès cette année". Le PDG de L'Oréal, Jean-Paul Agon, affirme dimanche 19 février dans un entretien au Journal du Dimanche qu'il souhaite supprimer les stocks-options au sein de son groupe. Ce mode de rémunération permet à des dirigeants ou salariés d'une entreprise d'acheter des actions de leur société à une date ultérieure et à un prix fixé à l'avance.

"Les stock-options polluent le débat", explique le patron du numéro un mondial des cosmétiques, ajoutant qu'il renoncerait à la moitié de celles qui lui ont été attribuées en 2010. Il se dit par ailleurs favorable à une fiscalité plus lourde des chefs d'entreprises. "L'intérêt général n'est pas de baisser les salaires des dirigeants d'entreprise mais d'avoir une fiscalité qui génère plus de redistribution".

Vers un "système d'actions de performances"

Pour continuer de fidéliser ses cadres, L'Oréal compte à la place "instaurer un système d'actions de performance" qui leur accorderait au bout de quatre années d'ancienneté des actions gratuites à condition que l'entreprise ait "atteint certains critères de performance (...). C'est plus transparent et moins aléatoire", estime le chef d'entreprise.

Selon l'étude annuel du cabinet Proxinvest, Jean-Paul Agon a gagné 10,7 millions d'euros en 2010, faisant de lui le patron du CAC40 le mieux payé cette année. Dans son interview au JDD, Agon explique que cette somme comprend 400 000 stock-options reçues en 2010, soit une valeur comptable de 6,8 millions d'euros. "Mais ce chiffre ne veut rien dire puisqu'il dépend du cours de l'action au moment où je pourrai exercer mes options".

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