Le groupe Beaumanoir rachète le spécialiste des marques de glisse Boardriders Europe : pas de suppression de postes avec ce rachat, mais un plan de restructuration prévu auparavant

Ça va être un vrai bol d'air pour l'ensemble des employés. C'est un nouveau démarrage avec une dynamique positive pour le groupe", se réjouit Nicolas Foulet, le président de Boardriders Europe, sur France Bleu Pays Basque mercredi.
Article rédigé par franceinfo - avec France Bleu Pays Basque
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Un surfeur au bord d'une plage. Image d'illustration. (ADENE SANCHEZ / E+)

Le groupe breton Beaumanoir rachète le spécialiste des marques de glisse Boardriders Europe, confirment Beaumanoir et Nicolas Foulet, le président de Boardriders Europe, à France Bleu Pays Basque mercredi 5 juin. Le siège de Saint-Jean-de-Luz est sauvé et il n'y a pas de suppression de postes prévue, précise une source proche du groupe à France Bleu Pays Basque, contrairement à ce qu'indique l'AFP. Boardriders Europe a en effet déjà fait un plan de restructuration avant son rachat, avec 120 suppressions de postes.

"Ce rachat est hyper positif pour le groupe, pour les marques, pour l'emploi sur la zone de Saint-Jean-de-Luz et sur la zone Sud-Ouest", se félicite Nicolas Foulet qui se dit "très optimiste, très content de ce rachat. Ça va être un vrai bol d'air pour l'ensemble des employés. C'est un nouveau démarrage avec une dynamique positive pour le groupe".

Beaumanoir, déjà propriétaire de Cache-Cache, Bonobo, La Halle ou Sarenza, devient actionnaire à 100% de Boardriders Europe. Les deux parties se sont mises d'accord pour que le siège, qui compte aujourd'hui 563 salariés, reste à Saint-Jean-de-Luz (Pyrénées-Atlantiques), "dans les locaux historiques de Boardriders, car on n'est pas à Saint-Jean-de-Luz par hasard, le Pays Basque, les Landes, sont vraiment le centre névralgique du surf en Europe. Il était important de rester ici pour la crédibilité de nos marques", explique Nicolas Foulet.

Le géant new-yorkais Authentic Brands Group, qui avait racheté Boardriders Inc., la maison mère américaine, en septembre 2023, reste propriétaire des marques de l'entreprise : Quiksilver, Roxy, DC Shoes ou encore Billabong. Beaumanoir en aura les droits d'exploitation pour l'Europe de l'Ouest pendant 15 ans, renouvelable deux fois, moyennant le paiement d'une redevance.

Diversification et économies d'échelle

L'intérêt pour Boardriders Europe est de pouvoir "se diversifier". "On a vraiment l'ambition de repartir de l'avant", répète son président. Le rachat par Beaumanoir "nous apporte de super perspectives". Le groupe va pouvoir développer "trois grands axes" : "Premièrement, ce sont des spécialistes de la logistique et du transport, on va s'appuyer sur leur branche qui s'appelle C-Log, qui va nous apporter un 'upside' [avantage] assez important sur cette partie-là". 

Deuxièmement, le président de Boardriders Europe espère utiliser le "réseau de sourcing extrêmement développé de Beaumanoir, un réseau d'usines où on va faire fabriquer nos produits. On va pouvoir additionner nos volumes à leurs volumes et il y aura un 'upside' économique assez important" [des économies d'échelle].

Troisièmement, "c'est s'appuyer sur un spécialiste du retail [vente au détail en magasin de marque] qui va nous permettre de repartir de l'avant, le groupe Beaumanoir est extrêmement fort", pense Nicolas Foulet, il est "dominant sur un pays comme la France, ça va nous apporter des perspectives d'évolution importantes sur la partie retail, ça va permettre de nous redévelopper. On a eu une période assez difficile où on a eu plutôt tendance à se mettre en position de défense", explique le président du groupe de glisse.

"On a disparu de certaines parties, notamment des centres de villes, très importantes pour le développement des marques. Le groupe Beaumanoir va nous apporter une perspective bénéfique pour l'ensemble des marques."

Nicolas Foulet, président de Boardriders Europe

sur France Bleu Pays Basque

Le groupe Boardriders Europe avait opéré un plan de restructuration juste avant le rachat. "L'objectif n'est pas de réduire encore plus ici", assure Nicolas Foulet. "On a comme objectif de redévelopper le groupe, repartir de l'avant, retrouver de la croissance et peut-être d'autres opportunités d'exploiter d'autres marques dans le futur qui permettraient de recréer de la valeur et donc de l'emploi." 

Les objectifs et la feuille de route seront dévoilés à l'entreprise "dans les semaines à venir". 

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