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Salariés espionnés chez Ikea : le parquet requiert un an de prison ferme contre un ancien PDG de l'enseigne

La procureure a également réclamé une amende de 2 millions d'euros contre Ikea France. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Un employé d'Ikea le 18 mars 2014, dans l'entrepôt de Saint-Quentin-Fallavier. (JEFF PACHOUD / AFP)

"Une peine exemplaire" requise par le parquet. Après cinq jours d'un procès fleuve parfois houleux, le parquet de Versailles a requis, mardi 30 mars, une peine d'un an de prison ferme contre l'un des anciens PDG d'Ikea France, accusée d'avoir espionné plusieurs centaines de salariés. La procureure a également demandé une amende de 2 millions d'euros contre l'enseigne. 

Révélée par la presse puis instruite en 2012, cette affaire a mis au jour un système de surveillance des salariés et même parfois des clients de la branche française du géant suédois. Les prévenus comparaissent pour des faits commis entre 2009 et 2012, même si certains remontent à 2000.

"Ikea France n'est pas la seule"

La procureure, Paméla Tabardel, a requis trois ans d'emprisonnement dont deux avec sursis pour l'ancien président-directeur général de l'entreprise Jean-Louis Baillot, en poste de 1996 à 2009. "Je souhaite une peine qui marque la vie de Jean-Louis Baillot", a-t-elle expliqué, affirmant que la "politique initiée" par l'ancien dirigeant avait affecté la vie d'au moins 400 salariés ayant fait l'objet d'"enquêtes privées".

"L'enjeu" de ce procès est celui "de la protection de nos vies privées par rapport à une menace, celle de la surveillance de masse", a déclaré la procureure devant le tribunal correctionnel. "Ikea France n'est pas la seule" à avoir eu recours à ce type de pratiques de surveillance, a-t-elle ajouté. L'entreprise s'était défendue vendredi dernier, assurant être "en opposition" avec ces méthodes. Le procès se poursuit ce mardi avec les plaidoiries de la défense.

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