FagorBrandt va se déclarer en cessation de paiements
"FagorBrandt a annoncé son intention de déposer une cessation de paiements
avec placement de l'entreprise sous protection judiciaire ", a déclaré mercredi Thierry Léonard, directeur général de FagorBrandt à l'issue d'un Comité central d'entreprise (CCE).
La demande sera déposée
d'ici à jeudi soir au tribunal de commerce de Nanterre (Hauts-de-Seine).
"La mise en redressement judiciaire doit permettre à FagorBrandt de
poursuivre sa recherche de solutions visant la continuation de son activité
tout en préservant au mieux l'emploi, les intérêts de ses fournisseurs et de
ses partenaires ", a dit Thierry Léonard en faisant état de "marques d'intérêt " qui
se sont manifestées, sans plus de précision.
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La décision de FagorBrandt a été soumise à l'avis des organisations
syndicales, qui ont toutes voté contre. "Certains essaient de minimiser le choc social qui risque
de se produire car ne n'est pas 1.870 salariés qui sont
concernés par cette situation mais bien 3.000 au minimum ", a déclaré un porte-parole de l'intersyndicale.
"Nous en appelons au gouvernement pour qu'il nous donne des aides. Il nous faut de l'argent pour pouvoir redémarrer ", a expliqué Nathalie Pillet, déléguée CFTC de FagorBrandt.
"Préserver le plus possible d'emplois "
Interrogé à la sortie du conseil des ministres, le ministre
du Redressement productif, Arnaud Montebourg, a exprimé sa volonté
de sauver le maximum de sites industriels et d'emplois chez
FagorBrandt. "Les deux gouvernements [français et espagnol] ont décidé de conjuguer leurs
efforts pour trouver des solutions de financement de toutes
natures de manière à ce que nous puissions sauver le maximum de
sites et préserver le plus possible d'emplois ", a-t-il ajouté.
Arnaud Montebourg devait recevoir ce mercredi après-midi la direction de la filiale française.
Un groupe asphyxié par une dette de 800 millions d'euros
Le fabricant d'électroménager Fagor, qui appartient à la coopérative basque Mondragon et dont FagorBrandt est une filiale, va lui aussi déposer le bilan, a annoncé mercredi le ministre espagnol de l'Industrie, José Manuel Soria.
Les jours de FagorBrandt étaient comptés depuis que la coopérative basque
Mondragon a renoncé, il y a une semaine, à sauver le groupe (5.700 emplois en
Espagne, France, Pologne, Maroc et Chine). En pré-dépôt de bilan depuis le 16
octobre, Fagor est asphyxié par une dette de 800 millions d'euros.
La filiale polonaise a été la première à déposer le bilan.
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