Entreprises du patrimoine vivant : pour quels savoir-faire ?
Il y a de plus en plus de labels d'entreprises, peu connus du grand public, du moins beaucoup moins que ceux des produits que l'on consomme.
Quel est le point commun entre ces confiseries et ce lustre contemporain ? Tous deux sont le fruit de longues traditions artisanales, reconnues aujourd'hui comme "patrimoine vivant" (EPV). Dans les Alpes de Haute-Provence, le patron de cette entreprise de confiserie a récemment reçu une heureuse nouvelle par courrier : "L'État français nous reconnait comme étant partie du patrimoine vivant", explique Jean-Marc Doucet, directeur général de François Doucet confiseur. Un label de l'État qui récompense le savoir-faire de six générations dans les pâtes de fruits et les chocolats.
Des crédits d'impôt
Désormais, la production est industrielle, mais les recettes sont pour beaucoup restées inchangées. Dans cette entreprise de 60 salariés, c'est tout le personnel qui se sent aujourd'hui reconnu. Et si le label "patrimoine vivant" est encore méconnu des particuliers, pour le patron, cette distinction de l'État français est déjà un argument de vente à l'export, qui rassure les acheteurs étrangers. Mais ce label n'est pas réservé aux métiers de bouche : en Provence, cette entreprise rénove et fabrique des lustres depuis 1948. Il y a dix ans elle a fait partie des premières à se faire labelliser "patrimoine vivant". Ce que l'État récompense ici, c'est avant tout la transmission des savoir-faire. Ces artisans d'art utilisent aujourd'hui encore les mêmes outils qu'au XVIIIe siècle. Outre la reconnaissance de l'État, le label donne droit à des crédits d'impôt, notamment sur l'embauche d'apprentis. Une façon de former la main-d'oeuvre de demain.
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