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Vidéo Bridgestone : "On ne peut plus accepter que des entreprises viennent s'implanter en France et organisent elles même leur baisse de production", dénonce Éric Coquerel

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Article rédigé par franceinfo
Radio France

Pour Éric Coquerel, le gouvernement "laisse faire" les entreprises comme Bridgestone qui a annoncé mercredi qu'elle voulait fermer son usine de Béthune (Pas-de-Calais) qui emploie 863 salariés.

"On ne peut plus accepter que des entreprises viennent s'implanter en France et organisent elles même leur baisse de production en refusant de se transformer", a déclaré samedi 19 septembre sur franceinfo Éric Coquerel, député LFI de Seine-Saint-Denis. "Le fait de mettre beaucoup d'argent sans contrepartie dans les entreprises, ça ne marche pas", estime-t-il également.

Pour Éric Coquerel, le gouvernement "laisse faire" les entreprises comme Bridgestone qui a annoncé mercredi qu'elle voulait fermer son usine de Béthune (Pas-de-Calais) qui emploie 863 salariés. "Ce n'est pas seulement ce gouvernement, ce sont des gouvernements successifs qui, depuis des années, pratiquent la même politique", en mettant "beaucoup d'argent public dans les entreprises, sans contrepartie, sans aucune condition".

Rompre avec les traités qui organisent la libre concurrence

Le député LFI veut en finir avec les entreprises "qui viennent dans un pays, touchent les aides publiques et, après, partent dans un autre pays qui est plus avantageux en terme de dumping social". "Ils ont pris l'argent et ils ont commencé à investir dans des pays où la main d'œuvre est moins chère", commente Éric Coquerel. Pour ne pas reproduire "des exemples comme Bridgestone", il appelle à rompre avec "les traités européens qui organisent la libre concurrence". "Si demain nous gouvernions, nous ne sortirions pas de l'Union européenne mais on romprait avec ces traités et croyez moi qu'on serait suivi par beaucoup de pays européens qui souffrent de la même manière."

L'idée d'une charte de contreparties pour les entreprises qui vont bénéficier de l'argent du plan de relance, est "de la rigolade" pour Éric Coquerel. "Il ne faut pas faire ça. Il faut décider une politique de l'Etat qui non seulement rompt avec le libre échange, qui est capable de protéger son industrie au niveau européen, si c'est possible, et sinon au niveau français. Et qui est capable d'attaquer la rente voire nationaliser des entreprises quand elles sont stratégiques."

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