: En images Bridgestone : des salariés manifestent devant l'usine de Béthune, vouée à la fermeture
"On met en garde la direction, ça va se durcir. On est prêt à se battre", a déclaré Bruno Wable, secrétaire adjoint CGT devant l'usine du Pas-de-Calais.
Plus d'une centaine de salariés se sont rassemblés vendredi 27 novembre, dans la matinée, devant l'usine de pneumatiques Bridgestone à Béthune (Pas-de-Calais), vouée à la fermeture. Leur objectif : protester à l'appel de l'intersyndicale, contre la tournure prise par les négociations avec une direction qui "essaie de gagner du temps".
"On ne va pas se laisser faire (...) on met en garde la direction, ça va se durcir. On est prêt à se battre pour qu'il y ait un repreneur et pour le PSE [plan de sauvegarde de l'emploi], que les salariés partent dignement", a déclaré Bruno Wable, secrétaire adjoint CGT devant l'usine.
Avec @xavierbertrand et @SimonJombart aux côtés des salariés de #Bridgestone mobilisés et dignes pour se faire respecter par la direction.
— Vincent legroux (@LegrouxVincent) November 27, 2020
Le groupe doit s’engager rapidement pour leur apporter les meilleures conditions de départ possibles.@Bridgestone pic.twitter.com/pZLNjSZfIO
"Pure provocation"
"Il faut que la direction change d'attitude", a pour sa part affirmé le président de la région Hauts-de-France, Xavier Bertrand (ex-LR). "Ils ne font toujours pas ce qu'il faut, les négociations elles ont commencé hier (...) c'est pas une surprise, ça ne se passe pas bien."
Aux côtés des salariés de #Bridgestone ce matin mobilisés et dignes pour se faire respecter par la direction.
— Xavier Bertrand (@xavierbertrand) November 27, 2020
Le groupe doit s’engager rapidement pour leur apporter les meilleures conditions de départ possibles. - (1/2) pic.twitter.com/zqR0HLeEGg
L'avenir des 863 salariés "est sombre, il faut absolument qu'on l'éclaire avec des garanties, des congés de reclassement, des primes supralégales. Il faut que tout le poids de l'Etat soit mis pour faire payer Bridgestone", a prôné le député LFI de la Somme François Ruffin, également venu en soutien. "Vite, la reprise du site et le protectionnisme solidaire pour produire en France !", prône le député LFI Adrien Quatennens.
De #Béthune, ils ne veulent garder que la thune ! Avec les #Bridgestone ce matin, 863 victimes d’une délocalisation au sein de l’UE avec les aides publiques de l’Etat. Vite, la reprise du site et le protectionnisme solidaire pour produire en France !
— Adrien Quatennens (@AQuatennens) November 27, 2020
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Une réunion de négociations du PSE (sur les retraites et préretraites) s'est tenue jeudi sans déboucher sur un accord, selon les syndicats. "La direction a arrêté les négociations", a affirmé Stéphane Ducrocq, avocat de l'intersyndicale.
Réunion sur les projets de reprise
"Nos dirigeants, c'est de la pure provocation. On veut un accord thème par thème" et "eux veulent tout mélanger", a fait écho Denis Drouet, délégué syndical CFDT. "On sait que l'usine va fermer (...) on veut montrer la force de l'intersyndicale pour peser dans les négociations", a-t-il ajouté.
Les manifestants ont fait brûler des palettes et planté quelques croix en bois sur la route qui longe le site.
Une première réunion du comité de suivi réunissant Etat et collectivités sur les projets de reprise doit se tenir la semaine prochaine, a précisé Xavier Bertrand à l'AFP.
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