BASF va supprimer 140 postes en France
Le géant allemand de la chimie a annoncé la suppression, d'ici 2017, d'environ 650 postes pour réorganiser son activité pigments.
BASF va supprimer 140 postes en Alsace l'année prochaine. Le groupe chimique allemand a détaillé, mercredi 23 octobre, un plan de réorganisation de son activité pigments. Outre les postes alsaciens, ce projet prévoit de supprimer, d'ici 2017, environ 650 postes dans le monde entier.
"BASF veut à travers une série de mesures augmenter la compétitivité dans son segment Performance Products", auquel appartient l'activité pigments, a fait savoir le groupe rhénan dans un communiqué. Il y explique vouloir réorienter la fabrication de pigments en développant des produits taillés sur-mesure pour ses clients industriels, et destinés à des utilisations haut de gamme.
Le site alsacien menacé
Le groupe va notamment fermer son site écossais de Paisley et restructurer celui d'Huningue, dans le Haut-Rhin. Sur ce site de 242 salariés, la production d'additifs va être arrêtée en décembre 2014 et celle de pigments sera diminuée à partir du deuxième trimestre 2014.
Selon Jules Schneider, délégué CGT du site, la production des additifs serait transférée dans l'usine allemande de Lampertheim. "C'est un peu du protectionnisme à l'allemande", a-t-il estimé. Toujours selon le syndicaliste, les salariés s'attendent à la fermeture totale de l'usine dans quelques années.
"On est persuadé que le site ne survivra pas. Avec une centaine de salariés, il devient trop petit, il ne rentre plus dans les normes de BASF", a-t-il dit. La direction de BASF France assure au contraire dans un communiqué que le plan présenté vise à "maintenir l'activité en intégrant la nouvelle réalité du marché".
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