Aéroport de Toulouse : l'Etat renonce à céder 10% du capital au Chinois Casil
La vente de ces parts aurait permis au groupe chinois de devenir majoritaire dans le capital de l'aéroport de Toulouse.
Le pavillon chinois ne flottera pas tout de suite sur l'aéroport de Toulouse. L'Etat "ne cédera pas les 10,01%" d'actions qu'il détient encore au capital de la société, a indiqué à l'AFP, lundi 26 février, une source gouvernementale, confirmant une information de BFMTV. Cette vente aurait permis au Chinois Casil Europe de devenir majoritaire.
"Pour le moment, on ne bouge pas", a expliqué cette source. En avril 2015, l'Etat avait vendu 49,99% du capital de la société de gestion à Casil Europe, holding française créée par le groupe d'Etat chinois Shandong High Speed Group et le fonds d'investissement hongkongais Friedmann Pacific Asset Management, et disposait d'une option de vente des 10,01% à compter d'avril 2018.
Inquiétudes des collectivités locales
En décembre, les actionnaires publics et minoritaires de l'aéroport de Toulouse-Blagnac avaient demandé à l'Etat, dans un courrier au Premier ministre, de renoncer à la vente des parts qu'il détient encore dans l'infrastructure. Dans cette lettre adressée à Edouard Philippe, la région, le département, la métropole de Toulouse et la Chambre de commerce et d'industrie, actionnaires à 40% de la société de gestion de l'aéroport, avaient souhaité que cette société garde "un actionnariat public de long terme majoritaire". Ils s'inquiétaient de la "volonté systématique" du groupe chinois de "ponctionner les réserves de la société et de maximiser le versement de dividendes".
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