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Energie : les 27 Etats membres de l'Union européenne se divisent sur le plafonnement du prix du gaz

Les ministres de l'Energie de l'Union européenne sont réunis à Bruxelles jeudi pour étudier deux textes sur les prix de l'énergie.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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La bâtiment de la Commission européenne à Bruxelles (Belgique), photographié le 12 octobre 2022.  (BEATA ZAWRZEL / NURPHOTO / AFP)

Pas d'entente des 27 sur le prix du gaz ? Les pays de l'Union européenne tentaient, jeudi 24 novembre, de s'entendre sur des propositions de la Commission pour contrer la flambée des prix de l'énergie. Mais l'accord était menacé, en milieu de journée, par une fronde contre le projet de plafonnement des cours du gaz jugé insuffisant.

Réunis à Bruxelles, les ministres de l'Energie de l'Union européenne doivent se prononcer sur un texte renforçant la solidarité du bloc européen. Il prévoit des achats groupés de gaz, un mécanisme garantissant que tout pays menacé de pénurie recevra du gaz d'autres Etats membres, et des "coupe-circuits" pour limiter la volatilité des prix des hydrocarbures sur les marchés.

Un second texte sur la table, également préparé par la Commission, vise, pour une durée d'un an, à simplifier et à accélérer les autorisations d'installations de pompes à chaleur et de panneaux solaires, en vue de doper la production d'électricité verte. Ces deux textes, destinés à s'appliquer dès le feu vert des Etats membres, font consensus.

Un prix plafond trop élevé

Mais un accord est mis en péril par une autre proposition de la Commission visant à plafonner les prix du gaz, qui suscite une levée de boucliers. Ce dispositif, dévoilé mardi, consisterait à plafonner pour un an les prix des contrats mensuels sur le marché gazier de référence TTF dès qu'ils dépassent 275 euros/MWh pendant deux semaines consécutives, entre autres conditions, ce qui ne s'est jamais produit, même au plus fort de la flambée des cours en août dernier.

"A ce niveau, ce n'est pas un plafond ! Ces prix menacent les ménages et entreprises, nous avons perdu trop de temps sans résultats", a fulminé à son arrivée le ministre grec Konstantinos Skrekas, estimant que tout accord sur les mesures de solidarité et d'achats communs sera conditionné à un plafonnement effectif des prix.

"C'est une plaisanterie ! Il fait -10 degrés chez nous, nous ne voulons pas continuer à discourir sur la solidarité ou les renouvelables, il faut discuter dès maintenant d'un plafond des prix du gaz" et obtenir un nouveau texte de l'exécutif européen "dans les prochains jours", a souhaité son homologue polonaise Anna Moskwa.

Un mécanisme "inapplicable et inefficace" ?

La ministre espagnole Teresa Ribera a fustigé la proposition "inapplicable et inefficace" de la Commission pour plafonner les prix, soulignant "la grande inquiétude d'une large majorité d'Etats membres" à ce sujet. "Il est important d'arriver à un accord sur tous les dossiers en même temps (...) Je ne pense pas que ce soit possible aujourd'hui", a estimé son homologue belge Tinne van der Straeten.

Considérant que le plafonnement proposé est "insuffisant" et "certainement pas une réponse à l'envolée des prix" qui menace l'industrie européenne, la ministre Agnès Pannier-Runacher a cependant appelé à approuver dès jeudi les autres textes. "Il ne faut pas tout mélanger et avancer là où on peut", a-t-elle plaidé.

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