Énergie : le projet de restructuration d'EDF inquiète les syndicats
Les syndicats d'EDF ont manifesté mercredi 10 février contre le projet Hercule, qui prévoit de diviser le groupe en trois entités. Ils redoutent la privatisation d'une partie des activités ainsi qu'une augmentation des prix de l'électricité.
Le projet Hercule d'EDF prévoit de diviser l'entreprise en trois pôles : le pôle bleu pour le nucléaire et le réseau de transport, le pôle azur pour les barrages hydroélectriques et le pôle vert pour Enedis, les énergies renouvelables et le commerce. Ce dernier pôle serait ouvert à la concurrence. Rassemblés mercredi 10 février devant l'Assemblée nationale, les syndicats ont dénoncé le démantèlement d'EDF. "Forcément, il y aura des conséquences sur l'emploi", fustige Sébastien Menesplier, secrétaire général CGT Mines Énergie.
Des consommateurs perdants ?
Le nucléaire resterait dans le public, contrairement aux énergies renouvelables. Pour Dominique Plihon, économiste à l'université Sorbonne Paris Nord, les consommateurs seraient perdants : "Les énergies renouvelables bénéficient depuis pas mal d'années déjà d'une baisse régulière de leur coût et donc pourraient devenir rentables. Ce seraient les acteurs privés qui profiteraient de cette baisse des coûts, tandis que du côté du nucléaire, les usagers et les contribuables paieraient la hausse du coût du nucléaire". Pour le patron d'EDF, Jean-Bernard Levy, cette réforme est nécessaire : la dette de l'entreprise n'est pas soutenable, et les investissements privés indispensables.
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