Énergie : de lourdes charges de copropriété à payer

Manger ou se chauffer est l’angoissante question de Bruno Cherré, qui habite le quartier HLM de Nogent-le-Rotrou (Eure-et-Loir). Cet ancien bûcheron en invalidité doit parfois se serrer la ceinture. Ses charges de chauffage ont doublé en un an, de 73 à 139 euros. Cela est difficile pour lui, alors que sa pension est de 810 euros. Son chauffage est collectif alors il ne peut pas le couper. Il bénéficiera du bouclier tarifaire, mais dans plusieurs mois seulement, quand l’État aura payé le fournisseur de la copropriété qui à son tour remboursera le syndic et enfin les locataires.

Une prise en charge communale insuffisante

La commune prend en charge un dixième de la facture, mais cela n’est pas suffisant. "On est dans la situation qui est très injuste et inacceptable où ce sont les 20 % d’habitants les plus pauvres de ma commune qui font face aux plus grosses factures de chauffage de toute la ville", explique Harold Huwart, maire (Parti radical) de Nogent-le-Rotrou et responsable des logements sociaux.