EDF : pourquoi l'État veut-il "nationaliser" le groupe ?
EDF sera bientôt à 100% entre les mains de l'État, a annoncé la Première ministre Élisabeth Borne, mercredi 6 juillet, lors de son discours de politique générale. En grande difficulté financière, le groupe était jusqu'à présent détenu à 84% par l'État.
Un nouvel avenir pour EDF. Mais lequel, et pour quels objectifs ? Quel sera par ailleurs l'intérêt pour les Français ? Aujourd'hui, l'État possède près de 84% d'EDF. Demain, ce sera 100%, comme l'a annoncé la Première ministre Élisabeth Borne, mercredi 6 juillet, lors de son discours de politique générale. "On a une ambition, c'est de permettre à notre pays d'être plus indépendant", a indiqué Gabriel Attal, ministre délégué chargé des Comptes publics, sur le plateau de France 2, jeudi matin.
Un démantèlement de l'entreprise redouté
Actuellement, EDF est en difficulté financière. Sa dette pourrait atteindre 60 milliards d'euros cette année. Parmi les causes figurent la décision du gouvernement de l'obliger à vendre plus d'électricité bon marché à ses concurrents, ainsi qu'une faible production en 2022. Cette recapitalisation pourrait aider l'entreprise à construire les nouvelles centrales EPR. Toutefois, certains syndicats et politiques craignent un démantèlement de l'entreprise.
Le nucléaire resterait dans le giron public. La distribution d'électricité, les énergies renouvelables et les barrages, eux, seraient ouverts à la concurrence, sans forcément de bénéfices sur la facture des Français.
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