Covid-19 : Barbara Pompili n'exclut pas un risque de coupures de courant "très courtes" liées au confinement
Le planning de la maintenance des réacteurs nucléaires a été bouleversé par l'épidémie, ce qui limite la possibilité de répondre à une forte demande d'électricité liée au froid hivernal.
Ce n'est pas forcément la conséquence la plus attendue de la pandémie de Covid-19. La ministre de la Transition écologique, Barbara Pompili, n'a pas exclu, jeudi 19 novembre sur BFMTV, que des "coupures très courtes" d'électricité aient lieu cet hiver en cas de "grosse vague de froid", pour des raisons en partie liées au confinement. Mais elle assure qu'il n'y aura pas de panne généralisée.
"D'habitude, en été ou au printemps, on arrête les centrales nucléaires pour l'entretien, pour remettre du combustible, toutes ces choses-là qu'on n'a pas pu faire correctement pendant le confinement", a expliqué la ministre.
L'arrêt de certaines industries est envisagé
"On a géré, on a travaillé avec EDF pour replanifier les arrêts des centrales pour pouvoir s'adapter à la demande, mais aujourd'hui, s'il y a un degré de baisse d'électricité, c'est l'équivalent de la production de deux réacteurs nucléaires", a estimé Barbara Pompili, alors que cette énergie fournit 70% de l'électricité française.
Avant d'en arriver à des coupures d'électricité – le scénario le plus "extrême" –, la ministre a évoqué un possible recours à une "régulation", c'est-à-dire "travailler avec les industries pour qu'elles puissent arrêter leur production à certains moments" et ainsi réduire la demande.
Le gestionnaire du réseau, RTE, doit faire un point jeudi sur l'approvisionnement électrique pour l'hiver 2020-2021, mais il a déjà prévenu depuis longtemps que la "vigilance" serait de mise. Et ce, même si les mesures de restriction peuvent par ailleurs entraîner une baisse de la consommation électrique.
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