: Vidéo "13h15". Jean-Paul, dit "Momo", donne la frite aux supporters du RC Lens depuis quarante et un ans à Bollaert !
"Je suis un autodidacte, et donc, à la sueur de mon front, j’ai réussi", affirme Jean-Paul Dambrine qui donne, avec ses frites, de l’énergie aux supporters des "Sang et or" du RC Lens depuis 1976… Extrait du magazine "13h15 le samedi" du 14 octobre.
Jean-Paul Dambrine, 69 ans, est le plus célèbre marchand de frites du Nord. Ce fils de mineur, natif de Neuville-Saint-Vaast, parcourt la région au volant de ses baraques à frites depuis près d’un demi-siècle. Et il est le "friteur" attitré du Racing Club de Lens depuis 1976. Pour chaque match, celui qui est surnommé "Momo la frite", depuis le succès du film de Dany Boon Bienvenue chez les Ch’tis, fait chauffer ses friteuses à Bollaert.
Depuis quarante et un ans, il est comme chez lui en pénétrant dans l'enceinte du club lensois : "C’est l’émotion du stade. J’ai l’impression de rentrer sur un ring. Il y a une friterie derrière chaque tribune, onze dans le stade et j’en ai trois à l’extérieur. Soit dix-huit. Parfois, j’en mets une de plus dehors, selon l’importance du match. On peut compter une vingtaine de points de vente." La raison de son succès ? "Je suis un autodidacte, et donc, à la sueur de mon front, j’ai réussi."
"Le ventre bien tendu, on soutient l’équipe"
En 2015, le RC Lens est descendu en Ligue 2… Et grâce aux frites de Jean-Paul, à la tête d’une entreprise employant une soixantaine de salariés en fixe et une centaine de vacataires, les supporters des "Sang et or" retrouvent un peu le sourire et beaucoup d'énergie. "Il faut soutenir l’équipe. Participer !" affirme-t-il en servant ses barquettes fumantes qui donnent du souffle aux tribunes pendant les rencontres.
"Le repas des supporters, c’est un Américain mexicano ! dit un fan du club avant de mordre son sandwich fourré de steak haché et de frites. On va supporter du début jusqu’à la fin. On va être le douzième homme… Dans la défaite ou la victoire." Pour Jean-Paul, "avoir un club de football en centre-ville comme ici, c’est la joie et la sortie des gens. On a besoin de se défouler, de venir crier dans les tribunes. Après avoir mangé un bon Américain, on a le ventre bien tendu et on soutient l’équipe".
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.