Il n'y aura "pas de remise en cause" du statut de fonctionnaire, promet le gouvernement à la veille d'une journée de grève
Le secrétaire d'Etat Olivier Dussopt l'assure lundi dans les colonnes de "Libération".
"Il y aura des ajustements, une modernisation mais pas de remise en cause". Le secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Action et des Comptes publics, Olivier Dussopt, assure lundi 21 mai dans Libération que le gouvernement ne remettra pas en cause le statut des fonctionnaires, à la veille de la troisième journée de grève depuis le début du quinquennat.
A l'appel unitaire des syndicats de la fonction publique, les fonctionnaires sont appelés mardi à une journée de mobilisation sur les salaires, les effectifs et les réformes en cours.
Les organisations syndicales dénoncent les orientations du gouvernement, qui constituent selon elles une "attaque" du statut de fonctionnaire : simplification du dialogue social, extension du recours aux contractuels, part accrue de rémunération au mérite et accompagnement des mobilités de carrière, y compris vers le secteur privé.
Des propositions "plus ou moins disruptives" à venir
Ces projets, qui doivent déboucher sur un projet de loi au 1er semestre 2019 et auxquels s'ajoutent les inquiétudes entourant le futur rapport d'experts CAP 22, qui dégagera des pistes d'économies, ont continué d'attiser la tension qui règne depuis l'arrivée au pouvoir d'Emmanuel Macron.
Concernant CAP 22, Olivier Dussopt s'attend à "un certain nombre de propositions, plus ou moins disruptives" mais "ce rapport n'engage pas le gouvernement et une phase de concertation avec les différentes parties prenantes s'ouvrira à la remise de celui-ci".
"Ces dernières années, à chaque fois qu'un gouvernement a initié une réforme de la fonction publique, il l'a fait uniquement avec un prisme budgétaire. Du coup, toute réforme en la matière devient anxiogène. Mais je le répète : nous ne remettrons pas en cause le statut des fonctionnaires", insiste le secrétaire d'Etat.
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