Pouvoir d'achat : les routiers réclament une augmentation de 10% des salaires
Les chauffeurs routiers, qui ont contribué à faire tourner le pays lors de la crise sanitaire, disent aujourd'hui souffrir d'un manque de reconnaissance. Ils réclament une hausse des salaires, notamment pour faire face à l'inflation.
Sur une aire de repos près d'Alençon (Orne), le déjeuner est rapide pour Arnaud. Afin de faire des économies, il ne mange pas et se contente d'une bouteille d'eau. "C'est très épuisant. Obligé de faire des comptes, des comptes et des comptes pour essayer de grappiller un petit peu d'euros à la fin de chaque mois", lâche-t-il. Après 23 ans de carrière, il touche 2 000 euros nets pour 56 heures de travail par semaine, loin de sa femme et ses cinq enfants. "Étant donné que les salaires n'évoluent pas, mais que tout le reste évolue à la hausse, […] évidemment je n'arrive pas à m'en sortir", explique-t-il.
Le métier n'attire plus les jeunes
Les négociations sur les salaires dans le secteur des transporteurs reprennent mercredi 5 janvier. Les patrons proposent 5 % d'augmentation, tandis que les syndicats réclament le double. Avec des salaires autour du SMIC, le métier n'attire plus assez de candidats, selon un membre de la Fédération des transporteurs. "On a une pyramide des âges qui est dans le mauvais sens, on a beaucoup plus de départs en retraite que d'arrivées dans le métier, les jeunes sont de moins en moins attirés par le métier", analyse-t-il. 40 000 à 50 000 postes de chauffeur restent à pourvoir en France.
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