Usine Bridgestone de Béthune : les syndicats veulent croire à la sauvegarde des emplois
L'espoir persiste pour les salariés de l'usine Bridgestone de Béthune (Pas-de-Calais), qui veulent croire que les discussions lancées ce lundi 21 septembre permettront de sauver les 863 emplois du site. Le groupe japonais accepte d'étudier des solutions alternatives tout en affirmant que la fermeture est la seule option possible.
Le bras de fer commence entre Bridgestone et l'Etat. En visite sur le site de Béthune, Elisabeth Borne et Agnès Pannier-Runacher ont mis la pression sur l'entreprise japonaise. L'objectif est d'éviter à tout prix la fermeture du site. Un accord de méthode, ouvrant la voie à cinq mois de sursis, a même été signé avec la direction. Les syndicats demeurent optimistes. "Il y quand même un petit espoir du fait qu'ils veulent quand même discuter", souffle l'un d'eux. Pourtant, dans un communiqué publié lundi après-midi, Bridgestone persiste : l'usine ne sera pas sauvegardée, la cessation d'activité est la seule solution.
"Le politique peut essayer de tordre le bras à la direction"
La situation rappelle celle de l'usine Continental dans l'Oise. En mars 2009, un accord de méthode avait été signé mais après plusieurs semaines de lutte, l'usine avait tout de même été fermée et le plan de sauvegarde enclenché. "Dans le secteur, les présidents ne sont pas très bons. Il y a eu Goodyear, Continental [..] mais là on peut penser qu'il peut y avoir quand même des choses à envisager. Le politique peut essayer de tordre le bras à la direction", estime Mathieu Plane, économiste à l'OFCE. L'Etat assure avoir aujourd'hui de nouveaux outils comme le chômage partiel pour permettre aux entreprises de tenir pendant la crise.
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