Tati : l'inquiétude des salariés
Ce jeudi 4 mai, la marque de mode Tati, en cessation de paiement, devrait être placée en redressement judiciaire. Ce matin, les employés se sont rassemblés devant le magasin historique de l'enseigne. Sur les 1750 salariés, un tiers pourraient perdre leur emploi.
Ce jeudi 4 mai au matin ils n'étaient pas dans le magasin, mais dehors, en grève, pour défendre leurs emplois. L'enseigne Tati devrait être placée en redressement judiciaire ce jeudi 3 mai, dans l'après-midi . Un coup dur pour les salariés. Philippe Poutou est venu les soutenir, car Tati est loin d'être la seule enseigne de textile en difficulté. Pour le candidat du NPA, "s''il n'y a pas de colère qui s'exprime, on n'arrivera jamais à stopper les politiques ultralibérales et tous ces plans de licenciement."
Remonter en gamme : une mauvaise stratégie
L'aventure Tati commence en 1948 : Jules Ouacki ouvre le premier magasin, 50 mètres carrés à Paris. L'homme d'affaires achète des lots de vêtements soldés, qu'il met en vente en vrac dans son magasin. Le magasin de Barbès devient l'un des lieux les plus fréquentés de la capitale, avec 35 millions de visiteurs en 1987. Tati ouvre des magasins dans toute la France et part même à la conquête des États-Unis. Mais au début des années 2000, face à une concurrence accrue dans le textile, l'enseigne ne fait plus recette. En cause selon l'actuelle direction : une mauvaise stratégie, celle de remonter en gamme. Sept offres de reprise, partielles pour la plupart, ont déjà été déposées. Sur les 1750 salariés du groupe, plus de 500 risquent de perdre leur emploi.
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