L'annonce a consterné toute la ville. 402 postes vont être supprimés chez Nokia, le deuxième employeur de Lannion (Côtes-d'Armor). En assemblée générale, les syndicalistes ont bien du mal à trouver les mots justes. Parmi les salariés présents, les jeunes sont les plus menacés. "On nous a clairement menti depuis le début. C'est un choc et une trahison. Ca fait mal, très mal", se désole Audrey Lucas, employée chez Nokia.Les élus locaux comptent se battreLa veille de l'annonce du plan, la jeune femme et son compagnon avaient signé le bail de leur nouvelle maison, avec cinq chambre pour accueillir leur futur enfant. Lannion, c'était pourtant la promesse d'un emploi sûr. Avec des dizaines d'entreprises de pointe dans la téléphonie et le numérique, la ville a gagné le surnom de "Silicon Valley bretonne". Dernière note d'espoir : les élus locaux ont entamé un combat pour faire annuler le plan social. Ils comptent bien rappeler à Nokia les millions d'euros d'aides publiques reçus en échange d'engagements pour l'emploi.