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Les syndicats de Vivarte craignent un "démantèlement" du groupe textile

Les syndicats du groupe textile Vivarte ont publié mercredi la lettre, restée sans réponse, envoyée il y a deux semaines au Premier ministre, recensant leurs inquiétudes sur l'avenir de la société.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Le groupe Vivarte, propriétaire de La Halle notamment, a déjà été secoué par des mouvements sociaux comme ici à Paris en juin 2015. (THOMAS OLIVA / AFP)

Les syndicats du groupe Vivarte (La Halle, André, Caroll…) ont fait part de leurs "inquiétudes" dans un courrier adressé le 18 novembre dernier au Premier ministre Manuel Valls et à plusieurs membres du gouvernement. N'ayant reçu aucune réponse, les organisations syndicales, CGT, FO, CFTC, SUD et CFE-CGC, ont décidé de rendre cette lettre publique et de l'envoyer mercredi 30 novembre à une quarantaine de parlementaires de gauche.

Vivarte "traverse depuis quelques mois une nouvelle période de crise profonde", écrivent les organisations en préambule. Le groupe d'habillement et de chaussures a annoncé en septembre son intention de céder une centaine de magasins La Halle aux chaussures sur 680 au total, après avoir déjà engagé la vente des enseignes Kookaï, Chevignon et Pataugas. Vivarte compte 15 000 salariés en France.

Nomination d'un nouveau PDG pour restructurer

Le mois dernier, un nouveau PDG, Patrick Puy, a été nommé par les actionnaires. "L'arrivée de Patrick Puy, plus réputé pour sa capacité à restructurer ou démanteler les groupes qu'à les faire grandir et prospérer, est pour nous un message extrêmement clair envoyé par les actionnaires", écrivent les syndicats dans leur courrier, craignant "une accélération des restructurations".

"Pour nous, un tel scénario n'est tout simplement pas acceptable. Pour le gouvernement que vous dirigez, nous espérons que cela ne l'est pas non plus, et que la disparition d'un leader national sous les coups de boutoir de fonds d'investissements étrangers est un casus belli", poursuivent les organisations syndicales. Elles demandent à "être reçues dans les délais les plus courts" par le Premier ministre.

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