Les salariés de Fralib expulsés de leur usine... dans deux semaines
Pour la direction, c'est une "décision de justice claire" . Pour les syndicats, le tribunal permet aussi "l'ouverture de négociations" . Le juge des référés a réussi le tour de force de mettre tout le monde d'accord en trouvant une solution consensuelle. D'un côté, il accepte d'ordonner l'expulsion des salariés qui occupent à nouveau leur usine depuis vendredi. De l'autre, il leur laisse un délai pour quitter les lieux... et renouer la discussion avec leur direction.
Pour la porte-parole de Fralib, "au-delà de cette affaire, notre préoccupation est le reclassement et la recréation d'emplois locaux" . L'entreprise avait dénoncé une opération commando, et réclamait l'expulsion immédiate des occupants. D'ailleurs, pour le secrétaire CGT du comité d'entreprise, Gérard Cazorla, c'est ce qui se passe le plus souvent : "En général les décisions d'expulsion sont prononcées immédiatement. Si le juge nous a donné jusqu'au 1er juin, c'est qu'il a voulu donner une ouverture à la négociation."
Près de 600 jours de conflit social
Fralib, membre du groupe Unilever, fabrique dans son usine de Gémenos les thés Lipton et les tisanes Eléphant. C'est le seul site du genre en France. Depuis près de 600 jours, les plans de sauvegarde de l'emploi se succèdent. Deux ont déjà été retoqués, le troisième a été validé par la justice marseillaise le 20 avril dernier. Il prévoit que sur les 182 salariés initiaux, 103 se voient proposer un nouvel emploi au sein du groupe, ou un congé de reclassement dans la région.
Désormais les salariés espèrent "que le gouvernement entre vite en action et s'occupe de notre dossier" . Ils ont d'ailleurs rencontré François Hollande à cinq reprises pendant la campagne présidentielle.
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