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Le gouvernement s’implique pour sauver la société Seafrance

La réunion s’est déroulée ce matin à l’Elysée autour du président de la République et des ministres concernés. Bilan, l’Etat a décidé de jouer le jeu en soutenant le projet de société coopérative créé par les salariés de la société Seafrance, actuellement en liquidation judiciaire.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Pascal Rossignol Reuters)

Le dossier Seafrance est
devenu un dossier politique en l’espace de quelques jours. Il faut dire que 48
heures après ses vœux sur le thème de la lutte contre le chômage, le président
de la république ne pouvait pas rester les bras ballants. Au terme d’une
réunion surprise à l’Elysée, il a ainsi été décidé de soutenir le projet de
reprise des salariés. Ils ont proposé la création d’une coopérative ouvrière, pour
sauver la société Seafrance. Cette dernière a été placée en liquidation judiciaire
le 16 novembre dernier, avec poursuite de son activité jusqu'au 28 janvier.

Il y avait urgence, car le
tribunal de commerce de Paris a prévu de se pencher sur le cas du projet de
reprise de la société Seafrance demain mardi 3 janvier 2012. Ce projet de
reprise est porté par les salariés. Mais il manque à ces derniers quelques 40 à 50
millions d’euros pour pouvoir relancer sereinement l’activité. Il faut savoir que 880 emplois sont
dans la balance.

Cacophonie au sommet de l’Etat

L’aide de l’Etat consistera à
utiliser les indemnités que toucheraient les salariés en cas de cessation d’activité
de la société Seafrance pour financer la coopérative qu’ils entendent monter. Une aide de l’état qui peut
paraître étonnante puisque la semaine dernière, Thierry Mariani, l’actuel ministre
des Transports avait eu des mots très durs pour qualifier ce projet de reprise
des salariés soutenu par le syndicat CFDT. Le ministre avait accusé le syndicat
de "jusqu’au-boutisme et de fanatisme qui mène au suicide collectif ". Or en
quelque jours seulement, ce qui semblait être une folie, est devenu une bonne alternative.  Un renversement
étonnant du gouvernement qui intervient cependant, après l’appel à la mobilisation contre le chômage lancé par le président de la République lors des vœux
télévisés du 31 décembre.

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