Nouvelles commandes pour GM&S : un sursis bienvenu mais insuffisant
Comment sauver GM&S, menacé de liquidation judiciaire ? Le ministre de l’Économie Bruno Le Maire a convaincu les constructeurs Renault et PSA d’augmenter leurs commandes. Insuffisant selon les salariés.
Un sursis bienvenu. Ce lundi matin, dans l’usine occupée, les salariés de GM&S apprennent la nouvelle : les constructeurs Renault et PSA s’engagent à passer plusieurs millions d’euros de commandes exceptionnelles. Le but : éviter la liquidation judiciaire de l’usine et 277 licenciements. "Je pense que la liquidation sera certainement évitée, mais ce qu’on nous propose est largement insuffisant pour sauver assez de personnes", selon un salarié sur place. Renault promet d’augmenter de 5 à 10 millions d’euros son carnet de commandes, PSA de 10 à 12 millions d’euros. Pour la CGT, ces annonces sont synonymes de sursis mais elles ne sauveront pas l’usine.
"Une étape franchie"
"Pour pérenniser l’emploi et le site, il faut beaucoup plus. On irait plus sur 36 millions. On avait demandé 40 millions. Donc il en manque", explique un délégué CGT. Ces promesses des constructeurs ont été négociées dimanche 21 mai par le ministre de l’Économie Bruno Le Maire. Ce lundi matin, lors d’un déplacement à Berlin, il s’en est félicité. "Ce n’est pas la fin de l’histoire, mais c’est une étape importante qui a été franchie. Du côté de l’entreprise, les choses sont très claires, et je les ai dites aux syndicats. Il faudra faire des efforts en termes de compétitivité de l’entreprise".
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