Fralib : le patron d'Unilever "ne fera pas plus"
"On ne fera pas plus " : la mise au point du directeur général d'Unilever est claire. "Il n'est pas question de céder la marque Eléphant ou de sous-traiter des volumes ", indique Paul Polman dans un entretien au Figaro publié lundi. Autrement dit, il refuse de faire travailler en sous-traitance la société que les salariés de l'usine des Bouches-du-Rhône souhaitent monter, après la fermeture de leur site par le groupe anglo-néerlandais.
"Si Paul Polman prenait le temps de nous écouter, de se pencher sur la nature exacte de notre projet, il changerait peut-être d'avis ", réagit Olivier Leberquier, délégué syndical CGT de l'usine Fralib de Gémenos, qui produit les thés Lipton et les tisanes Eléphant. Cette déclaration du patron du groupe intervient quelques jours avant la réception à l'Elysée le 31 août d'une délégation des salariés, qui occupent leur usine depuis la mi-mai.
Le PDG d'Unilever en colère contre la France
Pourtant, en mai, Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif, avait annoncé qu'Unilever acceptait de reprendre les négociations sur des scénarios de reprise, dont le projet alternatif. Paul Polman, dans l'entretien publié ce matin, lance donc à l'adresse du gouvernement : "si la France ne respecte pas ses lois, cela fera peser un risque sur les investissements en France ".
Pour le directeur général d'Unilever, "nous sommes maintenant arrivés à une solution responsable ". "Nous avons montré pendant deux ans une véritable ouverture au dialogue. Le plan social a été validé par les tribunaux, nous avons offert à tous les salariés la possibilité de travailler sur l'un de nos autres sites en France aux mêmes conditions et nous avons cédé pour un euro symbolique des machines. Je suis convaincu que nous sommes allés bien au delà de nos obligations légales, cela a coûté très cher ", souligne-t-il.
Pour Mélenchon, "c'est au pouvoir de réquisitionner Fralib"
De retour de vacances, Jean-Luc Mélenchon a aussi vivement réagi ce matin : "C'est un gouvernement de gauche Messieurs les patrons, collez vous bien ça dans le crâne [...] c'est au pouvoir de réquisionner Fralib ! Le gouvernement doit dire à Univeler que ça suffit ! "
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