Fonderies du Poitou : un sous-traitant automobile et ses 600 salariés menacés
Quelque 600 salariés des Fonderies du Poitou, dans la Vienne, sont inquiets. Eux, qui ne travaillent que pour Renault, redoutent les nombreuses suppressions de postes prévues par le constructeur automobile.
Ils ont décidé d’empêcher l’expédition des carters en fonte pour Renault. Les camions repartent à vide. Certains salariés sont en chômage partiel depuis des semaines. William Maillé, lui, n’a pas travaillé depuis septembre dernier. Privé de ses heures de nuit, il a perdu 400 euros par mois et sa santé. Quelque 600 personnes travaillent dans les deux fonderies, fonte et aluminium. Avec la crise du diesel, puis celle du Covid-19, les commandes de Renault, l’unique client des fonderies, se sont effondrées.
Les salariés veulent des garanties sur l’avenir de l’entreprise
L’avenir de la fabrication des pièces en fonte semble compromis, de l’aveu même de la direction. Le groupe britannique Liberty, qui a racheté l’entreprise il y a un an, a assuré que les salaires de juin seraient bien versés. Mais pour les salariés, ce n’est pas suffisant. Pour survivre, le groupe Liberty veut développer une nouvelle culasse en aluminium, mais cette diversification doit se faire avec des aides de l’État et de la région. Mais pour l’instant, rien n’est acquis.
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