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Florange : ce que contient l'accord entre Mittal et le gouvernement

Francetv info résume les points intéressants à retenir.

Article rédigé par Marion Solletty
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Le site d'ArcelorMittal de Florange (Moselle), le 1er octobre 2012. (JEAN-CHRISTOPHE VERHAEGEN / AFP)

FLORANGE – Le bras de fer entre ArcelorMittal et le gouvernement s'est soldé par un accord sur le site de Florange (Moselle), le 30 novembre. Le texte était entouré d'un voile de mystère jusqu'à ce que Le Monde en publie des extraits, mardi 4 décembre. Francetv info résume les points intéressants à retenir.

70% des 180 millions dans les "investissements courants"

Une grosse part des 180 millions d'euros (127 millions, soit plus de 70% du total) sont affectés à des "investissements courants", autrement dit potentiellement des dépenses de maintenance, et non de l'investissement "stratégique" susceptible d'améliorer durablement la compétitivité du site. Aucune précision n'a été donnée sur la ventilation précise de la somme restante.

Ayrault n'aurait pas privilégié sa région

Le Premier ministre est accusé d'avoir défendu les intérêts du site industriel de Basse-Indre, dans son fief électoral de Loire-Atlantique. Mais en réalité, l'accord final semble se faire au détriment du site puisqu'une partie de son activité serait mise à l'arrêt au bénéfice de Florange (sans perte d'emploi, précise toutefois l'accord).

Le site de Basse-Indre, comme d'autres, est concerné par l'activité "emballage" (la fabrication de canettes et de conserves). Une branche considérée comme étant en difficulté. Et ce qui était craint par les syndicats semble se produire : aucun engagement précis d'investissement n'a été pris sur cette activité, mais une redirection des commandes d'autres sites vers Florange, ce qui revient à "déshabiller Paul pour rhabiller Jacques".

Prudence sur Ulcos

Sur le projet Ulcos, un projet européen de captage et de stockage du CO2 attendu comme le messie par les syndicats et le gouvernement, ArcelorMittal ne s'emballe pas. Le groupe propose tout juste de "continuer à travailler sur le projet de recherche et de validation technologique, en s'appuyant notamment sur l'expertise du centre R&D de Maizières-lès-Metz".

Les syndicats menacent de claquer la porte de Matignon

Les détails de l'accord sont loin de satisfaire les syndicalistes du site. "C'est enfin la démonstration que Mittal a enfumé le gouvernement", juge ainsi Edouard Martin, délégué CFDT de Florange, cité par Le Monde.fr. Interrogé par France Info, il est encore plus remonté : "C'est du foutage de gueule, ce n'est pas comme ça que l'on pérennise un outil ! (…) On est très loin du compte."

Les représentants du personnel, qui doivent rencontrer Jean-Marc Ayrault mercredi, n'excluent pas de claquer la porte de Matignon si l'accord reste en l'état. "Nous exigeons notamment que la chauffe des hauts-fourneaux soit maintenue jusqu'à la matérialisation du projet Ulcos", ajoute Edouard Martin sur Le Monde.fr.

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