En mai dernier, la direction deConforama avait lancé un projet de plan de sauvegarde de l'emploi (PSE, plansocial) au sein de son service après-vente Saveo, qui emploie près de 650personnes. Le plan, qui visait 288 postes, prévoyait en outre 252 reclassementsau sein de Conforama France, et la recréation de 70 postes sur ce périmètre. Septdes 12 centres de SAV en France devaient fermer définitivement. Mais pour les élus du CCE, ce plan comprenait des lacunes : aucune propositionde reclassement chez Steinhoff, la maison-mère.En juillet dernier, le tribunal deMeaux avait partiellement débouté le CCE sur le motif économique et sur lesdifficultés économiques de l'entreprise, tout en demandant la réouverture desdébats au sujet du plan de reclassement. Saisi en référé, le tribunal de grande instance vient donc de donner raison auxreprésentants du personnel, jugeant ce plan "insuffisant". "Cequi le rend de facto nul", précise l'avocate des élus, Me Barbara Vrillac.Si l'entreprise souhaite maintenirson projet de restructuration, elle va devoir recommencer à zéro la procédurede consultation de l'ensemble des institutions, CCE et CHSCT (comité hygiène etsécurité).Conforama emploie 9.170 personnesen France dans quelque 200 magasins. L'enseigne a été rachetée en 2011 augroupe de luxe de François Pinault (PPR) par le géant sud-africain de ladistribution Steinhoff.