"Notre modèle social a vécu", juge le patron du Medef
Pierre Gattaz appelle à "fluidifier" le marché du travail, dans un entretien au "Parisien".
Les propositions du Medef sur les salaires, la durée du travail ou les jours fériés pour créer un million d'emplois d'ici à 2020 ont été jugées provocatrices par les syndicats. Les déclarations du président du l'organisation patronale, Pierre Gattaz, lundi 15 septembre dans Le Parisien, risquent de leur faire le même effet.
Car le patron des patrons y enfonce le clou. Il déplore qu'il y ait "encore beaucoup de conservatisme" chez les syndicats et juge que "notre modèle social a vécu", qu'"il n'est plus adapté". "Les mots interdits, les tabous, ça suffit", assène-t-il. Avant de lancer un appel au gouvernement : '"Il faut fluidifier le marché du travail."
Valls "doit garder le cap et aller plus vite et plus fort"
"Il y a une double peur en France : celle du salarié de se faire licencier et celle du patron d'embaucher. Attaquons-nous à cette double peur, déverrouillons ces contraintes", plaide Pierre Gattaz. Pour lui, "les 35 heures appliquées de manière uniforme, ce n'est plus d'actualité". "Toutes les entreprises devraient pouvoir négocier le temps de travail à la carte, selon leurs besoins et pas seulement celles qui ont des difficultés."
D'autre part, il estime qu'"il faut simplifier le Code du travail en intégrant les nouveaux modes de vie". Il juge urgent d'"autoriser le travail le dimanche et après 21 heures, sur volontariat, quand une entreprise le demande". Le président du Medef maintient aussi la pression sur l'exécutif : avant le vote de confiance que Manuel Valls va tenter d'obtenir mardi devant l'Assemblée nationale, Pierre Gattaz estime que le Premier ministre "doit garder le cap et aller plus vite et plus fort".
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